Selon les informations fournies par le commissaire à la sécurité de l’État, l’armée a reconnu sa responsabilité en déclarant qu’elle avait touché accidentellement des membres de la communauté lors d’une mission de routine visant à éliminer des rebelles. Cependant, aucune donnée précise sur le nombre de victimes n’a été divulguée par les autorités militaires. Les habitants du village ont témoigné que parmi les victimes figuraient de nombreuses femmes et enfants.
Face à ce désastre humanitaire, le président Bola Ahmed Tinubu a ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête. Dans un communiqué officiel, selon l’AFP, il a qualifié l’événement de "très malheureux, troublant et douloureux" et a exprimé son indignation et sa douleur. Il convient de noter que le président Tinubu avait fait de la lutte contre l’insécurité l’une de ses priorités depuis son accession au pouvoir en mai.
L’Agence nationale de gestion des urgences (Nema) a rapporté que 85 corps avaient été enterrés jusqu’à présent, tandis que les recherches se poursuivent pour déterminer l’ampleur totale de la tragédie. Par ailleurs, 66 autres personnes blessées ont été admises à l’hôpital. Les responsables des urgences travaillent en collaboration avec les chefs traditionnels locaux pour apaiser les tensions et faciliter l’accès au village.
Le bureau de la présidence a également exprimé sa profonde consternation face à cette perte tragique de vies nigérianes, tout en soulignant l’ampleur du drame.
Ce triste incident soulève une fois de plus la question des frappes aériennes menées par les forces armées nigérianes dans leur lutte contre les milices, communément appelées "bandits", qui sévissent dans les régions du nord-ouest et du nord-est du pays depuis 14 ans.
Malheureusement, les civils ont déjà été victimes de ces bombardements par le passé. En janvier 2017, un avion de chasse avait frappé un camp abritant 40 000 personnes déplacées, causant la mort d’au moins 112 personnes. L’armée nigériane avait alors attribué cette tragédie à "l’absence de marquage approprié de la zone".
Les régions du nord-ouest du Nigeria sont depuis plusieurs années le théâtre d’actes de violence perpétrés par des gangs et des groupes de bandits, qui mènent des attaques dans les villages, enlevant des habitants en échange de rançons. Le conflit en cours a déjà fait plus de 40 000 victimes et a contraint près de 2 millions de personnes à fuir leur foyer depuis le début de cette crise en 2009.
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