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Ambassadeur Nduhungirehe dénonce la négation du génocide dissimulée derrière le prix attribué à Victoire Ingabire

Redigé par Bazikarev
Le 20 mars 2024 à 12:24

L’ambassadeur du Rwanda aux Pays-Bas, Olivier Nduhungirehe, a déclaré que le prix attribué par l’organisation RifDP (Réseau International des Femmes pour la Démocratie et la Paix) à Victoire Ingabire est destiné aux négationnistes et aux révisionnistes du génocide contre les Tutsis en 1994.

Ce commentaire a été adressé à la Ministre de l’Éducation du gouvernement de Wallonie en Belgique, Caroline Désir, qui a assisté à la cérémonie de remise de ce prix décerné pour "la lutte pour la démocratie et la paix", selon RifDP, le 16 mars 2024.

L’ambassadeur Nduhungirehe a expliqué que ce prix est attribué chaque année à des individus qui nient ou minimisent le génocide contre les Tutsis.

Il a cité l’exemple de 2013, lorsque le prix a été décerné au colonel Luc Marchal, commandant des troupes belges dans la mission de paix des Nations Unies au Rwanda pendant le génocide, qui avait abandonné plus de 2000 Tutsis à l’ETO Kicukiro.

L’ambassadeur Nduhungirehe a rappelé qu’en 2011, le colonel Marchal avait affirmé qu’il n’y avait pas eu de génocide au Rwanda, décrivant les crimes commis dans le pays comme une "lutte interne" et que les gens tuaient pour ne pas être tués eux-mêmes.

En 2014, le prix a été attribué à la journaliste américaine Ann Garrison. Nduhungirehe a souligné qu’elle n’a pas seulement nié le génocide contre les Tutsis, mais aussi celui de Srebrenica, et a exprimé sa sympathie pour la famille du colonel Théoneste Bagosora, l’architecte du génocide.

En 2015, la journaliste canadienne Judi Rever a reçu le prix. L’ambassadeur Nduhungirehe a rappelé que dans son livre "In Praise of Blood", elle attribue le génocide des Tutsis à la peur des "Tutsis rwandais collaborant avec le FPR" et soutient que les Hutus ont été tués en "défense".

Il a également souligné que Judi Rever avait déclaré sur une chaîne de télévision française que Jean Paul Akayesu, condamné pour génocide par le tribunal international pour le Rwanda à Arusha en 1998, était une bonne personne, "qui avait sauvé des Tutsis".

En 2019, le prix a été attribué à l’Hollandaise Anneke Verbraeken et au Congolais Patrick Mbeko. Pour Verbraeken, l’ambassadeur Nduhungirehe a expliqué qu’elle s’était engagée à aider toute personne arrêtée par l’État néerlandais pour son implication présumée dans le génocide.

Quant à Patrick Mbeko, l’ambassadeur Nduhungirehe a révélé que ce journaliste nie l’existence d’un génocide au Rwanda, le qualifiant plutôt de massacre des Tutsis, un "crime contre l’humanité".

En 2017, le prix a été décerné à Alain Debrouwer, conseiller du parti IDC en Afrique. Nduhungirehe a montré que ce Belge prétend qu’une "génocide a été commis contre tous les Rwandais".

L’ambassadeur Nduhungirehe a souligné que Debrouwer est un ami de Jean Kambanda, l’ancien Premier ministre du Rwanda et l’un des principaux acteurs du génocide contre les Tutsis. Malgré l’aveu de Kambanda, ce Belge rejette les conclusions de son procès.

Il a noté qu’après le génocide, Debrouwer a joué un rôle clé dans la création du RDR en 1995, un parti formé au Zaïre qui rassemblait l’ancien "Gouvernement d’intérim" et des membres de l’ex-FAR, y compris le colonel Bagosora, le planificateur du génocide.

L’ambassadeur Nduhungirehe a rappelé que le RDR est devenu le FDU-Inkingi, dirigé par Ingabire Victoire.

Il a également mentionné qu’en 2018, le prix de RifDP a été attribué à l’écrivain camerounais Charles Onana et au journaliste canadien Phil Taylor, connus pour leur négation du génocide.

L’ambassadeur Nduhungirehe, se basant sur ces exemples, a déclaré sans équivoque que ce prix est destiné aux négationnistes du génocide contre les Tutsis. Il a souligné que la participation de la ministre belge à cette cérémonie était un soutien à une mauvaise cause.

Il a conclu que la décision de décerner ce prix à des négationnistes montre clairement qu’il est destiné à eux, et que la présence d’une ministre belge à cet événement, 30 ans après le génocide contre les Tutsis, est incompréhensible.

Ce prix a été créé en mars 2011 à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. RifDP a expliqué qu’il portait le nom d’Ingabire en guise de reconnaissance.

Ingabire a dirigé le FDU-Inkingi, un parti issu du RDR.

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