Les membres de la COAME (Coopérative des Artisans ébénistes Ménuisiers-Abishyizehamwe) opérant dans la ville de Rubavu, quartier Mbugangari ont été surpris par les services urbains qui sont venus détruire leurs ateliers de menuiserie d’une valeur de 17 millions de francs.

Les services de la Mairie de Rubavu sont venus le 28 janvier détruire les ateliers construits illégalement alors que COAME venait de se faire délivrer une lettre lui donnant un sursis jusqu’au 31 janvier.

Les 35 coopérateurs de COAME confient que la Mairie de la Ville les a surpris avec ses caterpillar venus détruire leurs installations. « Tous les 35 coopérateurs ont accusé une perte supérieure à 500.000 Frs », a confié Claver l’un des membres de COAME.

Tout porte à croire que les coopérateurs n’ont pas voulu déplacer leurs infrastructures dans l’espace qui est destiné à l’érection du marché moderne de Rubavu. Ils se plaignent disant que les services urbains n’ont pas tenu compte du fait que le nouvel espace leur octroyé ne favorise pas l’accessibilité des clients.

« Payer les frais de déménagement, désocler et déterrer les machines de menuiserie, déplacer lits et armoires et autres matériels qui ont été détériorés, tout cela représente une grande perte pour nous », s’est plaint à IGIHE Silas, un autre coopérateur de COAME qui n’a pas su délocaliser à temps ses infrastructures de menuiserie, trouvant que la plupart des coopérateurs éprouveront d’énormes difficultés dans le service de la dette qu’ils ont contractée avec les banques commerciales de la place.

« Nous avons subi une injustice car quand les services urbains sont venus, ce 28 janvier, détruire nos infrastructures nous les avons supplié en vain de nous donner un sursis d’au moins un mois. Ils ont refusé. De plus, ils n’ont même pas tenu compte des 3 jours qu’ils nous avaient donnés pour déménager », a confié Mazimpaka, le chairman de COAME.