L’appel lancé par le Ministre de l’enseignement supérieur, Joseph Butore à l’endroit des étudiants des Universités publiques de se faire réinscrire n’a pas été respecté. Seuls 42 étudiants se sont présentés pour faire la réinscription, dans la matinée de ce lundi 24 mars 2014.

Ce lundi 24 mars 2014 était prévu le début des inscriptions des étudiants des Universités publiques comme l’avait ordonné le Ministre de l’enseignement supérieur, Joseph Butore. Votre Journal IGIHE s’est rendu sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Aux environs de 11 heures, seuls 42 étudiants avaient fait la réinscription.

A notre arrivée, le campus de l’Université du Burundi était quasiment vide, on pouvait seulement remarquer quelques employés de cette Université. Mais le personnel qui avaient la tache d’enregistrer les étudiants étaient déjà sur les lieux aux alentours de 8heures.
Selon des propos recueillis sur place, il se pourrait qu’il y ait un groupe de jeunes dit du parti CNDD-FDD qui avaient planifier de venir se faire réinscrire en se faisant passer pour des étudiants.

Vers 10h30 de ce lundi, seuls 15 étudiants avaient déjà fait leur réinscription, 4 dans la Faculté d’économie, un seul étudiant dans la Faculté de Droit, 3 dans la Faculté des Langues et Littérature française et 7 dans la Faculté d’Agronomie.

Du coté du campus Kamenge, 27 étudiants s’étaient déjà fait réinscrire, parmi eux, 26 étaient de la Faculté de médecine et un étudiant de la Faculté de psychologie.
On pouvait également remarquer des gens regroupés dans de petits groupes et ceux qui les ont reconnus laissaient entendre qu’ils étaient des ’’Imbonerakure’’.

A l’ENS Kamenge, aucun étudiant n’était présent. Quant on a interrogé le personnel chargé de faire la réinscription, pour connaitre le nombre qu’ils ont pu enregistré, ils nous ont pas donné de réponse et nous ont renvoyé au chargé de la communication dans cette Université.

Vous saurez que cette tension au sein des Universités publiques tient ses origines au décret présidentiel du 7 janvier 2014 portant réorganisation de la commission de gestion des bourses d’études. Cette décision a conduit à un mouvement de grève de la part de ces étudiants des Universités publiques pour solliciter la révision de ce décret.