D’entrée de jeu, il lui a été interdit de se vanter d’avoir tiré et endommagé l’immeuble du Parlement rwandais dit alors le CND (Conseil National de Développement).
Seyoboka se défendait disant qu’on le confond avec un certain lieutenant du nom de Claude qui aurait commis les forfaits dont on le charge. Le Procureur rétorque que ses accusateurs ne peuvent pas ne pas le reconnaître vu qu’ils étaient ses voisins de quartier de Kiyovu.
L’accusé reconnaît avoir tiré sur les positions des militaires Inkotanyi avec le fusil Katioucha lance rocket 107mm. Le Procureur dit qu’en plus de ne pas nier les accusations contre lui, Seyoboka ne donne aucun élément qui le déculpabilise. Bien plus, dit le Procureur, avant son extradition, Seyoboka a participé au Canada, à des manifestations contre l’Etat Rwandais, ce qui prouve qu’il est toujours animé de l’idéologie génocidaire.
Le Procureur dit que l’un de ses accusateurs, Bizimana Jean, ex bourgmestre de Nyarugenge, ne peut aucunement se tromper sur lui parce qu’il le connaissait aussi bien que son père Damien Seyoboka qui fut Directeur Général de MAGERWA (Magasins Généraux du Rwanda).
Pour preuve, le témoin Bizimana se rappelle que dans le quartier Kiyovu où il habitait, il était communément appelé Sous Lieutenant et qu’ils se rencontraient dans des réunions qui planifiaient les massacres, réunions tenues chez Odette Nyirabagenzi, Conseillère, et chez Nyirabagenzi Angélique, Inspectrice d’écoles.
« Dès lors, Bizimana ne peut se tromper sur l’identité de Seyoboka », a conclu le Procureur.
Maître Kazaneza Théophile, lui étant demandé de réagir aux propos du Procureur, dit qu’il répondra quand il aura bien préparé sa défense par écrit.
Seyoboka a demandé que soient présents au procès les neufs témoins de l’accusation mais aussi de la seconde femme de son père Mukasakufi Eugénie. Celle-ci sera le témoin de la défense pour l’avoir sauvée de la mort des Interahamwe.
Il a ensuite présenté au Tribunal une liste de 17 témoins civils et militaires pour sa défense. Le procès reprendra les 19 et 20 mars 2018 pour écouter les témoins à charge, et la date pour la défense sera fixée et communiquée ce jour là.
Le Sous Lieutenant Seyoboka Jean Claude, 51 ans, est accusé aussi de massacres et de viol en plus du crime de génocide. Il a été envoyé au Rwanda par le Canada pour qu’il soit jugé sur le lieu d’éxécution des crimes dont il est accusé.
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