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Responsabilités de l’IDC dans les génocide des Tutsi du Rwanda et du Burundi

Redigé par G. Ndayirukiye
Le 22 février 2016 à 08:08

Avant la Colonisation du Rwanda et du Burundi par les Allemands d’abord et par la suite des Belges, ce sont les missionnaires Catholiques qui se sont introduits dans le pays les premiers. Ils venaient de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Italie et de la France, les pays qui forment le bastion de l’International Démocrate Chrétien (IDC).
Le rôle de ces missionnaires était de préparer la Colonisation du Burundi et du Rwanda. Dans les deux pays, ils ont trouvé sur place une administration semblable à (...)

Avant la Colonisation du Rwanda et du Burundi par les Allemands d’abord et par la suite des Belges, ce sont les missionnaires Catholiques qui se sont introduits dans le pays les premiers. Ils venaient de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Italie et de la France, les pays qui forment le bastion de l’International Démocrate Chrétien (IDC).

Le rôle de ces missionnaires était de préparer la Colonisation du Burundi et du Rwanda. Dans les deux pays, ils ont trouvé sur place une administration semblable à celle de leur pays d’origine. Leur objectif premier fut de changer toutes les structures politiques, administratives et coutumières.

Comme vous le savez, à cette époque, le Racisme battait son plein en Europe. Étant donné que les missionnaires étaient des envoyés de l’IDC, ils devaient suivre son Programme. Ils se sont mis à chercher et à créer les traits caractéristiques qui différencient les populations burundaises et rwandaises. C’est à partir de là qu’ils ont commencé à dire que les pays sont habités par des Hutu, des Tutsi et des Twa, dont les origines sont différentes.

La politique coloniale axa l’effort sur la division nationale pour régner.

Au Rwanda et au Burundi les systèmes politiques n’étaient pas les mêmes bien que le pouvoir colonial avait toujours tendance à les assimiler à un seul pays : Le Rwanda-Urundi. Au Rwanda, le pouvoir était détenu par les Tutsi, tandis qu’au Burundi le pouvoir était aux mains des BAGANWA.

Les Hutu et les Tutsi étaient des administrés et vivaient dans les mêmes conditions. Les missionnaires et les colons ont intensifié des enseignements divisionnistes basés sur les ethnies et dressé les Hutu contre les Tutsi qui étaient au pouvoir au Rwanda.

Au Burundi, ils sont parvenus à diviser la classe dirigeante des BAGANWA. Le clan des Batare fut dressé contre celui des BEZI qui avaient le pouvoir .Après le renversement de la monarchie, les missionnaires trouvèrent l’occasion de diviser à jamais les Hutu et les Tutsi au Burundi.

C’est ainsi qu’en 1959, les théories ethnistes débouchèrent au Génocide des Tutsi qui s’est commis sous la protection des para-commandos belges et la complicité des missionnaires. Au RWANDA, Monseigneur Perraudin joua un rôle important dans la révolution sociale qui a abouti à l’extermination des Tutsi. MGR Martin joua le même rôle dans la création des partis ethnistes qui luttaient contre le parti nationaliste UPRONA au BURUNDI .Parfois ce sont ces missionnaires qui donnaient des coups d’envoi aux populations Hutu en tirant sur les Chefs Tutsi au cours du génocide au Rwanda.

Ici au Burundi, le programme d’exterminer les Tutsi était le même. Mais, grâce à l’Œil vigilant du Prince Louis RWAGASORE et du Pouvoir qui n’était pas purement Tutsi Comme au Rwanda, l’Hécatombe n’a pas eu lieu en 1959. Il a fallu attendre quelques années.


La Mort du Prince Louis RWAGASORE

Après la Victoire écrasante de l’UPRONA le 18/9/1961,l’IDC et ses collaborateurs en place au Burundi ne se sont pas retenus. Un missionnaire belge appelé Mons, se suicida après la victoire de l’Uprona. Tellement le choc de l’échec des partis politiques ethniques créés et entretenus financièrement par l’IDC était insupportable.

Un mois après, l’IDC se vengea en assassinant le Prince Louis RWAGASORE alors Premier Ministre du premier Gouvernement après les élections législatives. Le pouvoir colonial désigna comme tireur le fameux Grec KAGEORGIS. Ce dernier tira sur RWAGASORE à l’aide d’un fusil de chasse dont on se sert pour tuer les éléphants. Le BURUNDI devint orphelin et ce fut le début tous les malheurs.

Après la mort de RWAGASORE, l’IDC cherche à diviser les dirigeants de l’UPRONA pour le rendre inopérant.

C’est ainsi qu’il repéra Paul MIREREKANO mécontent de ne pas avoir été désigné comme Président de l’UPRONA après la mort de RWAGASORE. Ce MIREREKANO venait de fonder l’UPRONA Power, formé de jeunes Hutu extrémistes.

Après cette dissidence, MIREREKANO s’en va au Rwanda pour apprendre les théories divisionnistes basées sur les ethnies.

Génocide de 1965

Comme l’IDC voulait que ce qui s’est passé au Rwanda en 1959 se passe au Burundi, MIREREKANO Paul fut dressé dans ce sens durant son séjour au Rwanda (3 ans). En mai 1965, des élections législatives furent organisées. Durant la campagne électorale, ce MIREREKANO était toujours au Rwanda. Cette campagne fut ethniste. MIREREKANO Paul fut élu grâce à la propagande ethniste qui a caractérisé cette campagne. A l’issu des élections législatives, il devint député et revint dans le pays.

Au retour au pays, il était avec un contingent de tueurs Twa rwandais, qui avaient tué les Tutsi du Rwanda. Ils ont campé dans le KIBIRA aux environs de TEZA. Trois mois après les élections, la nuit de 18/10/1965, ces twa "importés" du Rwanda massacrent les Tutsi de Busangana en Commune Bukeye. Le Palais Royal fut attaqué par les militaires Hutu.

Les militaires Tutsi furent massacrés dans le camp militaire qui se trouvait tout près de l’Athénée Royal de Bujumbura .appelé communément camp Base. A cette époque, le pouvoir était aux mains des Hutu. Le parlement était majoritairement Hutu. Le sénat aussi ; l’armée était à 95% Hutu, le premier Ministre était Hutu.

Il y a lieu de se poser la question. A cette époque les Hutu luttaient pour le pouvoir ou voulaient purement et simplement tuer le Tutsi ? Plusieurs missionnaires ont été impliqués dans ce génocide.

Après le génocide de 1965, d’autres plusieurs tentatives de coups d’État ont été tentées et soutenus par les Européens.

En 1972, un autre génocide des Tutsi a eu lieu dans les provinces du Sud du Pays. Les forces de l’ordre ont vite arrêté ce génocide. C’est après ces échecs répétés que l’IDC a voulu entreprendre une action d’envergure pour mieux réussir le génocide des Tutsi.

Préparation du génocide de 1993 par l’IDC à partir de 1972.

Les organisateurs du génocide de 1972 n’ont pas digéré l’échec parce qu’il était minutieusement préparé.

A partir de ce moment les missionnaires entament une politique à longue échéance. Un centre de langue à Muyange en commune Kayanza fut créé, dirigé par un père BLANC appelé Gobert, de nationalité belge. Ceux qui venaient dans ce centre étaient des européens : Français, Belges, espagnols, italiens et, allemands. Ils y venaient soi-disant pour étudier le Kirundi. Mais en réalité, ils quittaient l’Europe avec une mission bien précise.

Il s’agissait des éléments subversifs qui venaient faire de la subversion sous la couverture des missionnaires. Dans ce centre, ils venaient apprendre comment célébrer une messe en Kirundi, les coutumes du pays, la mentalité de la population les différentes composantes de la Nation burundaise pour être comme des poissons dans l’eau au sein de la population.

Après avoir maîtrisé la langue du pays, et après avoir connus tous les astuces nécessaires pour la bonne célébration d’une messe en Kirundi ; on les envoyait dans les paroisses qui étaient nombreuses dans la région du Nord du pays (Kayanza- Ngozi-Muyinga). Arrivés dans ces paroisses, ils devaient remplir leur mission première qui était celle de diviser le peuple burundais.

Comment ? Ils ont créé les écoles primaires dans toutes les paroisses et succursales, parallèles aux écoles primaires de l’Etat appelées YAGAMUKAMA. Où le cours principal était le catéchisme. Pour recruter les jeunes enfants qui commencent les écoles primaires, les missionnaires disaient aux parents des enfants ce qui suit : Il ne faut pas mettre Vos enfants à l’école primaire de l’Etat, un Hutu n’étudie pas, s’il étudie c’est pour mourir. Il faut faire inscrire vos enfants dans YAGAMUKAMA. »

Suite aux événements de 1972, il était facile de convaincre la population Hutu. Les écoles de l’Etat ont failli être supprimées malgré l’action administrative pour contrecarrer ces missionnaires. Pour mieux convaincre la population, ils promettaient des uniformes gratuits et des cahiers gratuits.

Après la sixième année primaire d’enseignement médiocre, les enfants devaient regagner leurs collines.

Les missionnaires interdisaient ceux qui terminent la sixième primaire, d’aller à l’armée. Le Slogan était toujours le même :"Un Hutu ne peut pas aller à l’armée ; s’il y va, c’est pour mourir ».

Après une dizaine d’année de la politique d’interdire les jeunes Hutu de suivre les études et d’aller à l’armée, les missionnaires mettent en place ce qu’on appelle SAHWANYA. Un cadre informel où se rencontre un groupe restreint de gens qui se connaissent. Ces SAHWANYA furent mises sur pied dans toutes les paroisses, dans toutes les succursales et sur toutes les collines.

Les membres de SAHWANYA devaient être des gens bien triés de même ethnie (Hutu). C’est au cours de ces réunions SAHWANYA que les missionnaires faisaient passer leurs messages, divisionnistes. Ce qui se disait dans ces réunions devait être un secret absolu. Souvent les participants devaient être les jeunes qui ont été à l’école YAGAMUKAMA, formés pour la cause.

Après avoir évalué le degré de sensibilisation ethnique, les missionnaires commencèrent à introduire des armes à feu au sein de la population. A titre d’exemple :

 Le curé de la paroisse Muremera de nationalité allemande en province de Cankuzo a été accusé par la population d’entraîner au tir des gens dans la région de Bugendajoro en commune KIGAMBA

 Le Curé de la paroisse Murore, de nationalité allemande, du nom de BENO en Commune Busoni, Province Kirundo a été surpris avec des armes à feu dans sa victoire (6 kalashnikov) quelques mois avant le génocide de NTEGA-MARANGARRA.

Quand le régime de la II République s’est opposé à ces actions subversives des missionnaires, ce fut sa fin.

Vers 1988 : Génocide de NTEGA-MARANGARA

Après avoir vu que le degré de sensibilisation au génocide est au plus haut niveau et après la chute de la II République, ils ont tenté un génocide d’essai en 1988 dans la commune de NTEGA. Dans les milieux les plus avisés on disait ce qui suit : "Attaquons, le pouvoir est faible »

C’est à partir de mars 1988 que les premiers enseignements du PALIPEHUTU, non différents des enseignements divisionnistes des missionnaires furent introduits dans la Province de Kirundo. C’était pour rendre public. Ce qui se disait dans les réunions SAHWANYA. Le mot d’ordre était Celui-ci : « Lutter contre l’UPRONA au sein duquel il y a des intellectuels". Alors que, ce sont ces missionnaires qui leur avaient empêché de continuer les études.

« Lutter contre l’armée de l’UPRONA » Ce sont eux qui leur ont empêché d’aller à l’armée

Quelle méchanceté ? Quel mépris pour le peuple Burundais ? Ce génocide d’essai de NTEGA fut une réussite totale pour les propagandistes des théories génocidaires. En moins de 8h de temps, entre minuit et 8h du matin, 5000 Tutsi ont été tués enfants, femmes, vieillards et surtout tout sexe masculin.

Leurs bourreaux ont pris la fuite vers le Rwanda. A moins d’un mois ils sont revenus et personne n’a été poursuivi pour ce crime. Même ceux qui l’ont été, ont été amnistiés sans être condamnées, alors que le crime de génocide est in-amnistiable et imprescriptible

Après cette réussite incontestable du génocide de NTEGA on intensifie les enseignements du PALIPEHUTU et cette-fois- ci dans tout le pays. Le rôle des missionnaires burundais fut déterminant.

Les missionnaires blancs se sont retirés et ont laissé la place à leurs élèves. Pour la plupart ce sont les missionnaires burundais qui récoltaient des cotisations au sein de la population et les acheminaient vers le Rwanda où se trouvait l’ÉTAT MAJOR du PALIPEHUTU. Ils avaient le déplacement facile et ils s’y rendaient soi-disant pour des raisons religieuses. L’Etat- Major du PALIPEHUTU était à Kigali chez HABYARIMANA, l’apôtre de l’IDC agrégé en théories divisionnistes.

Ainsi, l’évangile génocidaire des missionnaires déboucha sur les génocides d’envergure des TUTSI du BURUNDI EN 1993 et du RWANDA en 1994.Au Burundi, ce génocide a été perpétré surtout par les jeunes qui ont passé dans les écoles YAGAMUKAMA, créées par les missionnaires.

Comme vous venez de le voir ci-haut, aujourd’hui nous sommes devant le problème de la survie des BATUTSI dans les pays des Grand-Lacs. Il faut remarquer que les organisateurs du génocide des TUTSI sont au- delà de la Mer MEDITERRANEE, en Occident.

Ce sont eux qui soutiennent matériellement, financièrement, moralement et spirituellement ceux qui tuent les pauvres Tutsi.

Au Burundi, certains Européens sont en train de blanchir leurs coauteurs ou complices dans le génocide et veulent les remettre au pouvoir au lieu de les disqualifier ; alors que chez eux les partis accusés de génocide ont été écartés du pouvoir. Les auteurs de ce crime de génocide commis en Europe sont toujours poursuivis depuis 50 ans et le seront même dans l’avenir. Souvenez-vous de l’affaire Maurice PAPON.

Il faudrait que ces milieux occidentaux cessent de soutenir moralement, matériellement, financièrement et spirituellement les génocidaires dans les pays des Grands- Lacs.

Sans ces soutiens pas de génocide possible !


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