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RDC : le recensement voulu par Kabila fait planer le doute sur la présidentielle

Redigé par Jeuneafrique
Le 5 janvier 2015 à 09:22

L’annonce surprise d’un recensement de la population en 2015 en République démocratique du Congo (RDC) suscite les craintes de l’opposition, qui y voit une stratégie du président Joseph Kabila pour retarder l’élection de 2016 et se maintenir au pouvoir.
Le président Kabila a lancé un pavé dans la mare mercredi soir dans son discours de Nouvel An. "L’année qui s’annonce sera marquée par l’organisation des élections locales, municipales et provinciales ainsi que le démarrage des opérations du recensement de (...)

L’annonce surprise d’un recensement de la population en 2015 en République démocratique du Congo (RDC) suscite les craintes de l’opposition, qui y voit une stratégie du président Joseph Kabila pour retarder l’élection de 2016 et se maintenir au pouvoir.

Le président Kabila a lancé un pavé dans la mare mercredi soir dans son discours de Nouvel An. "L’année qui s’annonce sera marquée par l’organisation des élections locales, municipales et provinciales ainsi que le démarrage des opérations du recensement de la population", a-t-il annoncé. "Ces élections serviront d’étalon pour notre démocratie", a-t-il ajouté.

Mais pour l’opposition, qui soupçonne de longue date M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de chercher à prolonger son bail, l’annonce d’un recensement n’est qu’un moyen pour faire "glisser" le calendrier électoral, et retarder d’autant la présidentielle de 2016.

"Inacceptable", a tonné vendredi Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le troisième parti d’opposition. "On ne peut pas conditionner les élections au recensement. C’est une astuce trouvée pour le glissement" des échéances électorales, a déclaré à l’AFP cet ancien proche collaborateur du chef de l’Etat.

M. Kabila "n’est pas prêt pour respecter le délai de 2016, il va s’éterniser au pouvoir", accuse Augustin Kabuya, porte-parole adjoint de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le premier parti d’opposition. "Comme ils se sont rendus compte que la communauté internationale ne veut pas entendre parler de révision constitutionnelle, ils mettent en place d’autres stratégies pour dépasser le délai" de 2016, assure-t-il.


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