En ce 24 septembre 2015, les deux ministres des armées congolaises (Mikena) et Rwandaises (Kabarebe) ont tenu une rencontre au centre de laquelle la question de rétablissement de la sécurité dans la région et celle conséquente des Fdlr/Forces Démocratiques de Libération du Rwanda ont été à l’ordre du jour.

S’adressant à la presse, le Ministre rwandais James Kabarebe a indiqué qu’au cours de ces deux jours de travail, il sera question d’asseoir des stratégies d’éradication des Fdlr dont les commandants sont présumés criminels de génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.

"Nous tentons des stratégies d’éradication de ce mouvement rebellle qui écume les forêts de l’Est de la RDC et qui cause une insécurité au Rwanda", a déclaré Kabarebe.

Ngoy Mukena, le ministre congolais des armées a apprécié l’expertise de l’armée rwandais en matière de rétablissement de la Paix. Pour lui, il ne fait l’ombre d’un doute que la collaboration des deux armées rwandaise et congolaise portera des fruits de rétablissement de la sécurité dans la région.

Même son de cloche de la part du porte-parole de l’armée rwandaise, Gén. Joseph Nzabamwita qui confirme le projet sécuritaire conjoint entre les deux armées.

Il a critiqué en passant l’inaction des Casques Bleus de la Monusco face à l’insécurité causée par les fdlr dans la région.

D’après le général rwandais Nzabamwita, l’initiative qui est entrain d’être échafaudée par les deux armées est strictement la leur, que c’est un signe d’indépendance des deux armées face aux possibles injonctions et pressions étrangères.

Brig Gen Joseph Nzabamwita le téméraire : Confiant en la force de frappe de son armée

Les déclarations à la presse en marge de la conférence des deux ministres révèle l’esprit serein de l’armée rwandaise face aux possibles attaques de déstabilisation du Rwanda par ces Fdlr.

"Le Rwanda éprouve des inquiétudes du long séjour de ces Fdlr dans l’Est de la RDC où elles continuent leur conditionnement idéologique génocidaire désastreux. Voilà le pire vénin qu’elles répandent qui inquiète le Rwanda plus que le fait qu’elles peuvent attaquer le territoire rwandais. Du reste, le Rwanda serait bien aise de les voir traverser les frontières les armes à la main et semer l’insécurité. Nous nous sommes toujours prêt au combat. La question serait vite réglée et pour de bon. Dans tous les cas, nous conseillons les Fdlr de désarmer et rentrer volontairement au pays en passant par l’école de réinsertion sociale de Mutobo (Nord du Pays)", a dit le gén. Nzabamwita.

Le Ministère rwandais de la défense déclare officiellement que les effectifs actuels des Fdlr s’évaluent entre 3500 et 3800 hommes de troupe. Ils sont rwandais et enfants congolais recrutés de force.

Cette tentative d’opération conjointe entre les armées congolaise et rwandaise est une seconde édition après celle, Umoja Wetu, de 2009 pour la répression des Fdlr et le rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC.