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Les Fdlr bien structurées obéissent aux géostratégies occidentales dans les Grands Lacs

Redigé par ndj
Le 11 septembre 2015 à 12:46

Les médias internationaux ont, à un certain moment, fait des reportages sur la situation de l’Est de la RDC où opèrent en toute impunité les Fdlr. Ces forces démocratiques de libération du Rwanda sont une émanation des anciens Interahamwe rwandais de triste mémoire avec le génocide des Tutsi de 1994 et des FAR (Anciennes forces armées gouvernementales sous le régime du général Juvénal Habyarimana) qui ne veulent pas s’avouer complètement vaincues par les APR (Armée Patriotique Rwandaise). Ces dernières (...)

Les médias internationaux ont, à un certain moment, fait des reportages sur la situation de l’Est de la RDC où opèrent en toute impunité les Fdlr. Ces forces démocratiques de libération du Rwanda sont une émanation des anciens Interahamwe rwandais de triste mémoire avec le génocide des Tutsi de 1994 et des FAR (Anciennes forces armées gouvernementales sous le régime du général Juvénal Habyarimana) qui ne veulent pas s’avouer complètement vaincues par les APR (Armée Patriotique Rwandaise). Ces dernières ont formé la grande ossature des nouvelles FRD/Forces Rwandaises de la Défense en plus des éléments FAR qui ont réintégré la nouvelle armée rwandaise.

La longue histoire de ces Fdlr dans l’Est de la RDC satisfait plus d’un au détriment des centaines de milliers de congolais rwandophones réfugiés au Rwanda, en Uganda ou au Burundi. N’ont-ils pas laissé leurs propriétés en déshérence ? L’insécurité que ces Fdlr causent dans la région agit également comme une menace sérieuse sur le gouvernement rwandais actuel qui ne croit pas un mot d’une certaine opinion intéressée selon laquelle elles sont affaiblies, qu’elles ne peuvent pas mener une attaque d’envergure sur le Rwanda.

De jeunes intellectuels congolais rwandophones établis à Kigali, Bujumbura et Kampala comprennent avec une grande colère difficilement contenue comment certaines chancelleries occidentales ; USA, Canada, Scandinavie, délocalisent leurs compatriotes pour le repeuplement de leurs pays au lieu de prendre des mesures fortes consistant en leur retour dans leurs anciennes propriétés. Pour eux, l’effet escompté serait immédiat quant au sort des Fdlr.

« Partout dans les territoires du Nord Kivu où il y a des vaches dans leurs pâturages, les Fdlr fuient. C’est le cas de Masisi. Ils n’y sont pas. Les congolais rwandophones originaires de ce territoire qui ont pu regagner leurs propriétés ne sont pas du tout inquiétés. Par contre, ces Fdlr font régner la loi dans les groupements de Bwito et Bwishya de Rutschuru dans les localités de Kabizo, Kanyabayonga, Tongo, Nyanzale, Gikuku, Binza et Gisigari », confie un certain Prosper, ingénieur machiniste de profession. Selon lui, ces Fdlr sont bien structurées dans le Nord Kivu où ils lèvent les impôts et ont l’exclusivité de production du charbon de bois du Parc des Volcans.

« Pour faire valoir leurs revendications, ils brandissent l’embargo du charbon. Ils l’ont dernièrement fait au point que le prix d’un sac de charbon est monté jusqu’à 45$ », a-t-il ajouté révélant que les Fdlr sont extrêmement riches grâce à l’exploitation et commerce des minerais de coltan et autres or et cassitérite.

« Les officiers des fdlr ont de très gros dépôts de marchandises à Goma, Kigali, Kampala et ailleurs, souvent sous de faux noms », avance Robert, Ingénieur en machines lourdes ressortissant de Masisi. Il vit au quotidien le spectacle des Fdlr qui pactisent avec les FARDC et commercent avec les Casques Bleus de la Monusco à qui elles fournissent les pierres précieuses contre armes, uniformes et, bien sûr, des dollars.

« Partout où il y a des Fdlr, l’armée congolaise n’y est pas. En fait, même dans l’armée congolaise, il y a des éléments Fdlr qui opèrent avec les Tutsi congolais. Ceci est très bien connu. Ça, ils ne le cachent pas. Au moment où les tutsi congolais adoptent un profil bas, c’est le contraire des anciens éléments FDLR. Ils sont proéminents dans l’armée congolaise. Ils sont parfaitement confondus avec les congolais », confie Robert montrant que cette Communauté internationale a un cas sur sa conscience.

« M. Martin Kobler, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC, ne sait pas affirmer la présence de ces Fdlr sur de grandes étendues essentiellement minières, quatre à cinq fois le territoire rwandais dont Walikale. Comment justifierait-il la présence de quelques 20 mille Casques Bleus en RDC ? Pourtant les Fdlr, elles y sont bel et bien. Elles règnent sur d’immenses richesses. On a parlé d’à peine un millier d’entre elles qui restent sur le territoire est congolais. Voici un mensonge éhonté. Nous nous les voyons dans les opérations de levée de taxes sur les autochtones des territoires qu’ils contrôlent », a dit Robert qui trouve que leur présence satisfait certains lobbies occidentaux qui veulent les brandir comme une menace sur le Rwanda pour dissuader ce dernier dans ses velléités d’une quelconque occupation de l’Est de la RDC qui est à 80% rwandophone.

« La seule solution pour éliminer la menace des Fdlr est tout simplement la volonté de rapatriement des congolais rwandophones des camps de réfugiés du Rwanda, Burundi et Uganda. Je suis convaincu que dès que ces Rwandophones se rétabliront dans leurs anciennes propriétés et s’adonneront à leurs activités d’agroélevage, le phénomène Fdlr prendra une nouvelle forme et même, pour quoi pas ?, ces Fdlr quitteront les lieux pour s’enfoncer loin dans les forêts », a-t-il dit trouvant judicieuse une sensibilisation des réfugiés congolais à se rapatrier et s’épanouir dans leur ancien élément.
Pourtant, cet observateur politique ne perçoit pas l’ampleur de la question et une certaine opinion internationale, pays ou lobbies internationaux, dont les intérêts tiennent à ce que cette région ne soit pas pacifiée.

En effet une telle situation de guerre larvée qui perdure rappelle le passé de génocide dans l’histoire rwandaise. Elle fait des tâches sombres sur le mode de gouvernance d’un Rwanda sur le qui-vive. Le fait que la pseudo menace Fdlr sur l’improbable réinvasion du Rwanda fait que Kagame, le héros ayant stoppé le génocide, trouve intolérable une telle complicité d’un certain Occident avec ce qu’il continue de qualifier de forces résiduelles de ce génocide du siècle dernier au Rwanda. Du coup, le Rwandais continuera à être gouverné avec cette épée de Damoclès suspendu sur sa tête.
Décidément le Rwanda n’est pas encore un Etat normal à qui on exige une mode de gouvernance avec une démocratie formelle très prisée par l’Occident, maître horloger du monde.


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