Les étudiants des Universités publiques se sont dotés de nouveaux représentants après qu’un de ceux qui les représentés a pris la décision en solitaire d’appeler les étudiants à regagner les auditoires sans consulter les autres.

Les étudiants de l’Université du Burundi et ceux de l’Ecole Normal Supérieur(ENS) viennent de passer plus d’un mois en grève suite à l’ordonnance ministérielle numéro 610/212 du 12 février ainsi le décret présidentiel numéro 100/07 du 14 janvier, tous deux concernant la réorganisation de l’octroi de la bourse d’étude. Même avec la décision du Président de la République d’annuler certaines décisions prises par le Ministre de l’Education supérieur, Joseph Butore, les étudiants n’ont pas regagné les auditoires. Ils demandent au Numéro Un du pays de rectifier l’article 24 qui ôte le droit à la perception de la bourse aux étudiants qui reprennent l’année. Un des représentants des étudiants a par la suite sorti un communiqué où il appelait les autres étudiants à regagner les auditoires mais son appel n’a pas été entendu, accusé d’avoir pris cette décision tout seul sans consulter les autres délégués.

Apres concertation des délégués, ils ont pris la décision de changer leurs représentants en attendant de connaitre la vérité sur ce qui a motivé Epitace Ndayamabje, un des anciens représentants des étudiants à prendre une telle décision sans demander l’avis des autres. Un groupe de cinq représentants des étudiants à savoir Epitace Ndayambaje, Arsène Arakaza, Bernard Dusabe, Simon Marie Rurasuma et Innocent Ndareyimana a été remplacé par Ngabo Spageon, Nibizi Jean Bosco, Nzirorera Innocent, Nzisabira Serges Claver et Muhayimana David.

Ces nouveaux représentants des étudiants des Universités publiques demandent aux autorités de ces Universités de cesser les actes d’intimidation à l’ endroit des étudiants mais de se focaliser sur les problèmes au sein de ces Universités. Rappelons que cela arrive au moment où, selon des sources proches des autorités des Universités publiques, le vice-recteur de l’Université du Burundi, Paul Banderemabako aurait demandé aux doyens des facultés d’organiser les examens de la 2eme session pour amener les étudiants à regagner les auditoires.

Dans l’attente d’une décision qui pourrait être prise par le Président de la République dans son discours à l’occasion de la Célébration de la Fête du Travail qui sera célébré ce jeudi 1 Mai, ces représentants appellent les autres étudiants de rester solidaire dans leur combat.