Le procès des Rwigara reprend et reporté : Pourquoi une telle gratuite publicité ?

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 11 octobre 2017 à 04:33

Les trois Rwigara Adeline Mukangemanyi, la mère et les Filles Diane et Anne Rwigara sont entrés dans la sale de Tribunal de Grande Instance de Nyarugenge à Nyamirambo. Elles étaient sous bonne escorte policière, ménottes aux poings. La salle est archicomble comme à la séance précédente.
L’objet du jour : le débat sur la forme. Il est question d’évaluer la gravité des crimes supposés avoir été commis par les trois accusées pour que le juge statue sur une détention provisoire ou un élargissement.
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Les trois Rwigara Adeline Mukangemanyi, la mère et les Filles Diane et Anne Rwigara sont entrés dans la sale de Tribunal de Grande Instance de Nyarugenge à Nyamirambo. Elles étaient sous bonne escorte policière, ménottes aux poings. La salle est archicomble comme à la séance précédente.

L’objet du jour : le débat sur la forme. Il est question d’évaluer la gravité des crimes supposés avoir été commis par les trois accusées pour que le juge statue sur une détention provisoire ou un élargissement.

Le déroulement des débats
Prenant la parole, le juge trônant a demandé aux accuses si elles reconnaissaient les crimes dont elles sont accusées. Elles ont d’un bloc nié les faits leur reprochés.
La defense ayant pris la parole, elle dit que la Mère, Mme Adeline Rwigara a demandé qu’elle soit assistée par son proper avocet, que par consequent Me Buhuru restera uniquement l’avocat des deux filles Diane et Anne Rwigara. Pour la dame Rwigara, Me Buhuru ne peut pas être son avocat pour analyser le dossier d’accusation de 600 pages. Elle aura déjà choisi ses avocats qui ne se sont pas présenté à la barre aujourd’hui.

Cette sortie de l’accusée a été interprêtée par le Ministère Public comme une manoeuvre dilatoire “pour des raisons inconnues”.

L’accusée Mme Rwigara dit que le dossier lui présenté par le Parquet est trop volumineux au point qu’elle n’a pas pu tout lire, que son avocat n’a pas eu non plus le temps materiel pour le lire et l’analyser surtout qu’il lui a été remis hier, que c’est pour cette raison qu’elle a demandé les services d’un autre avocat, Me Gashabana.
Me Buhuru, pour sa part, s’est plaint disant que la voix des appels téléphoniques manque dans le dossier lui remis pour consultation. Il a beaucoup insisté sur ces documents sonores manquants disant qu’ils sont très importants dans la defense de ses clients. Rendez-vous annoncé pour le 13 octobre prochain.

Pourquoi une si gratuite publicité ?
Au vu du grand nombre de personnes venues écouter et voir comment les séances de ce process se déroulent, on se demanderait si le gagnant est l’Etat Rwandais accusateur ou si ce sont ces femmes prises en pitié par leurs parentés venues nombreuses.

La question est de savoir si ce procès ne sera pas récupéré par une opposition sarcastique rwandaise qui va crier à la violation des droits politiques de ces femmes. Ce process va permettre aux pouvoirs publics de savoir comment traiter à l’avenir des cas pareils qui surgissent comme un frein à une dynamique de poursuite des chantiers de reconstruction nationale entrepris au cours de ces 23 années qu s’écoulent.

Quels sont les dés cachés ?
Ce procès est un cas d’étude très important pour le Rwanda au moment où des forces génocidaires résiduelles se rassemblent à la frontière ouest (Nord et Sud Kivu dans l’Est de la RDC) et au sud (Burundi) et se trouvent ragaillardies de voir que la lutte du régime rwandais actuel se tourney momentanément contre d’autres formes d’opposition qui peuvent avoir aussi des ramifications chez le voisin du nord.

Ces dames pourraient-elles reconnues criminelles, il importe aux analystes politiques gouvernementaux de voir le traquennard tendu, par le biais de ce procès, par des lobbies et des puissances occidentaux, français et belges de surcroît ; ceux-là qui n’auront jamais digéré un autre mode de gouvernance du régime Kagame, stratège désormais économique.

N’entend-il initier et réussir un commerce égal vivace interafricain ? L’Occident qui veut que l’Afrique garde toujours les yeux rives sur lui en terme d’échanges commerciaux souvent inégalitaires n’est pas du tout fier de voir un jeune president africain lui damer le pion en lui arrachant ses anciens obliges ouest africains.

Il faut nécessairement voir ce procès dans ce grand angle où beaucoup d’éléments sont subtilement imbriqués. L’heure serait-elle à une analyse perspicace et judicieuse de la situation pour savoir quells sont les actes à poser ?

Une foule était venu pour atteindre au procès des Rwigara
Une foule était venu pour atteindre au procès des Rwigara

Photos : Moses Niyonzima


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