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Le Burundi accuse le Rwanda de déstabilisation, RDF ne parle des FDLR au Burundi

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 13 mars 2016 à 04:54

Le Rwanda vient de réfuter officiellement les accusations burundaises selon lesquelles un militaire rwandais Cpl Rucyahintare, soit disant opérant dans les services de renseignement rwandais aurait été arrêté dans une opération d’espionnage en province Muyinga.
« La police burundaise a présenté ce matin 12 mars 2016 dans les locaux du SNR à Bujumbura, non loin de la cathedrale Regina Mundi un homme qu’elle dit avoir arrêté lundi dernier 7 mars en province de Muyinga au nord du Burundi. Pierre (...)

Le Rwanda vient de réfuter officiellement les accusations burundaises selon lesquelles un militaire rwandais Cpl Rucyahintare, soit disant opérant dans les services de renseignement rwandais aurait été arrêté dans une opération d’espionnage en province Muyinga.

« La police burundaise a présenté ce matin 12 mars 2016 dans les locaux du SNR à Bujumbura, non loin de la cathedrale Regina Mundi un homme qu’elle dit avoir arrêté lundi dernier 7 mars en province de Muyinga au nord du Burundi. Pierre Nkurukiye, porte parole de la police a indiqué l’identité de la personne. Il s’agirait du caporal Cyprien Rucyahintare travaillant au camp de Gabiro (Rwanda). Selon le porte parole, le militaire en question a déjà effectué trois missions au Burundi "dans le but d’aider ceux qui tendent des embuscades aux autorités et lancent des grenades".

Toujours d’après le représentant de la police, l’agent rwandais était venu cette fois pour convaincre des soeurs du couvent de Muyinga de loger deux cents combattants dans la perspective d’attaques », rapporte une source sur les réseaux sociaux.
Curieusement, rapporte le témoin oculaire lors de la présentation de ce présumé criminel à Bujumbura, « le nommé Rucyahintare (qui confirme être militaire et agent de renseignement) dit s’être rendu lui même.

Par ailleurs, l’individu n’a pas pu communiquer aux journalistes présents les noms de ses chefs hiérarchiques. Il a seulement précisé que parmi ses formateurs figurait un cousin du général Godefroid Niyombare et des sud-coréens ».

Du côté rwandais, le Porte-parole des RDF (Forces Rwandaises de Défense), le Général Nzabamwita, l’armée rwandaise n’a pas un numéro matricule identique à celui brandi par le soi disant caporal Rucyahintare Cyprien tel que l’ont déclaré les services de sécurité burundais.

Cette annonce a fait sortir le président Paul Kagame de son long silence à propos des accusations intempestives portées à la Communauté internationale par les autorités burundaises contre le Rwanda. Alors qu’il dirige la 13ème retraite des Hauts Dirigeants civils, militaires, policiers du pays, Kagame a réagi sur le sujet prenant soin de pointer du doigt cette communauté internationale :

« Il est incompréhensible de voir comment les problèmes burundais deviennent par force rwandais », a-t-il dit se révoltant contre les accusations à tout bout de champ des autorités burundaises contre le régime de Kigali qu’elles accusent d’alimenter l’insécurité dans leur pays.

« Pour les dirigeants burundais, c’est nous qui sommes derrière leurs problèmes. Et ne vous étonnez pas de voir qu’il y a certains lobbies qui accréditent ces accusations pour diverses raisons et intérêts », a dit Kagame dans une session des travaux de la Retraite.

Il a suivi l’évolution du discours accusateur burundais.
« Au début de la crise burundaise, les dirigeants accusaient pêle mêle l’Union Européenne, les USA puis le Rwanda de semer l’instabilité au Burundi. Mais au fil du temps, ils ont retiré leurs plaintes sur l’Union Européenne et les USA pour ne focaliser leurs accusations sur le Rwanda et sur un pays européen. Ces deux puissances les ont menacés de sanctions économiques au cas où ils allaient continuer à les accuser n’importe comment », a-t-il dit montrant que ces deux puissances peuvent, en monnaie d’échange, « leur avoir dit de concentrer leurs accusations sur un autre pays (le Rwanda), de leur ouvrir les portes et accepter leurs conditions d’aide dont l’accès au pays comme des médiateurs dans leur crise. Voilà comment le Rwanda est dans le collimateur burundais », a-t-il ajouté.

Kagame a donc carrément montré la génèse de la question burundaise. Mais il a caché une autre dimension du problème burundais et ses acquaintances avec la sécurité intérieure du Rwanda. Il n’a soufflé mot de la présence des FDLR au Burundais dont une certaine opinion rapporte qu’ils gardent la sécurité personnelle du Président Burundais.

Une autre opinion dit que ce mouvement armé rwandais dirigé par des commandants qui ont présumablement trop trempé dans le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 a pris en ôtage le président Burundais, que plus de 10.000 hommes de troupe ont été entraîné avec un appui et une logistique français pour envahir le Rwanda.


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