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L’Université Adventiste de Gitwe comparaît devant le Parlement pour son contentieux avec le HEC

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 22 janvier 2019 à 10:14

L’Université Adventiste de Gitwe est un institut d’enseignement supérieur qui tente difficileement d’introduire des facultés coûteuses dont la médecine et le laboratoire dans son programme d’enseignement malgré les vives réticences du Conseil Supérieur de l’Enseignement (HEC)près le Ministère de rwandais de l’Education. Force est de constater que les autorités du Ministère semblent poursuivre d’autres objectifs au lieu d’accompagner cet Institut privé qui tente de former des professionnels médecins et laborantins dont le pays a tant besoin.

L’Université Adventiste de Gitwe s’est vu l’année passée refuser par le HEC de délivrer les diplômes de médecin généraliste et de laborantin à ses lauréats.

Raison invoquée ? Ces lauréats n’ont pas suivi des stages suffisants, a dit le HEC instruisant ladite université d’envoyer ses étudiants finalistes pour stage dans les hôpitaux de référence nationale que sont le CHUK, CHUB (Centres Hospitalo universitaires de Kigali et de Butare) et à l’Hôpital de Ruhengeri.

Le Rapport rédigé par le HEC et sanctionnant la fin de ce stage, celui-ci accuse 7 étudiants de ladite université poursuivant leur stage au CHUK d’avoir fait usage de fausses signatures pour justifier qu’ils ont assisté au stage alors qu’en réalité ils se sont absentés de temps à autre.

"HEC a généralisé ce manquement à nos autres étudiants qui faisaient leur stage au CHUB et à l’Hôpital de Ruhengeri. Partant il a décidé de remettre à plus tard la remise des diplômes à toute l’Université. A mon avis, même si la tricherie aurait eu lieu de la part des 7 étudiants, cela n’entrainerait pas le sanctionnement de tous les 34 étudiants finalistes de l’Université", a confié à UMUSEKE, le chargé de Communication de l’Université.

L’affaire est portée devant le Parlement qui a convoqué les responsables de l’Université pour lui exposer ce grief.
Il est rapporté que le DG de HEC, Dr Muvunyi, fait prévaloir ses intérêts personnels avant la mission lui confiée de veiller à l’essor de l’Education de qualité tout en pensant comme il faut à encourager les investisseurs privés dans l’enseignement.

Aussi lors de la récente inspection du HEC en 2016, au près de jeunes universités et instituts supérieurs techniques (Institut d’Architecture et de filmographie de Butare, institut d’ingénieurs en Batiment de Kicukiro) qui naissaient à peine, cet officiel gouvernemental a vite fait de leur refuser une dernière tentative de remettre en ordre leurs activités et les a déclarés inférieurs aux critères académiques requis.

La suite, on la comprendra, seules les universités privées qui forment des comptables, financiers et juristes. Les vrais techniciens dont le pays a besoin nous viendront-ils seulement des instituts étrangers ? Tristes de voir la philosophie de travail de cet officiel qui croit dire : "Quand tu t’engages dans l’entreprise privée d’enseignement, il faut prouver les moyens nécessaires".

Ah ! Non Docteur, la mission qui vous incombe est de voir dans quelle mesure ces gens qui osent entreprendre des facultés différentes et coûteuses vous devez les soutenir contre vents et marées et les accompagner en faisant leur plaidoyer au lieu de les décourager.


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