
Le débat de ce jour-là était inspiré d’un documentaire d’un jeune Allemand Jakob Preuss « When Paul Came over the Sea ». Le réalisateur campe un personnage central du film, Paul, un jeune Camerounais qui au terme de son cursus académique trouve une société où, concussion, favoritisme et clientélisme aidant, le jeune lauréat perd les pédales et ne sait pas se frayer une carrière et décide de faire l’aventure qui l’amène en Espagne puis en Allemagne. C’est un immigré qui ne trouve pas du tout son plein épanouissement.
Le débat est donc lancé sur ce phénomène migratoire vieux de plusieurs siècles. Le réalisateur de ce documentaire confie que sa vie a été caractérisée par une migration de son pays l’Allemagne vers l’Est puis le sud en Tunisie.

Le débat n’a pas du tout pris la tournure simple que les organisateurs auraient voulu qu’il soit. Non, des questions sérieuses qui entourent ce phénomène migratoire ont été évoquées. Elles ont focalisé sur l’immigration spontanée des jeunes Africains vers l’Occident.
Les mécanismes de freinage de la migration entre pays voisins dont le passage du détroit de Gibraltar entre le Maroc africain et l’Espagne de l’Union Européenne, l’immigration clandestine qui fait des ravages dans le chef des jeunes africains qui jouent le va-tout pour une traversée risquée de la Méditerranée pour une Europe moins accueillante… le petit public a décidé que l’ancien Occident colonialiste et son actuel lot de commerce inégalitaire Nord-Sud, le Sud et sa gouvernance scabreuse, corrompue, irrationnelle et sans vision de développement intégral…tout ce puzzle constitue le nœud d’une migration forcée d’Africains vers un Occident qui choisit et souhaite la bienvenue de cerveaux dont il a besoin. Donc une migration bien passée au tamis !

« Le phénomène migratoire devrait être normal. Les hommes devraient avoir et jouir pleinement de leur droit de migrer vers des contrées ou des pays de leur choix », a dit le réalisateur découragé de voir que la Société Civile des pays de la Communauté internationale ne fait pas un plaidoyer pour relever ce défi et influer sur hautes sphères de prise de décisions des gouvernements du monde.
« En réalisant ce documentaire sur le phénomène de la migration, je voulais voir comment les mouvements transfrontaliers fonctionnent. De deux, j’ai étudié le style facile de migration des Européens vers l’ Afrique et une migration moins facile d’Africains vers l’Europe », a dit le réalisateur ne voulant pas aller trop loin et laissant le public exprimer lui-même ses appréhensions face au Deux-Poids-Deux-Mesures qui se jouent dans ce phénomène.

« Avec notre projet ‘Kigali Debate’, nous entrons en partenariat avec FES pour offrir aux Kigalois un espace de parole. Nous entendons développer une société rwandaise ouverte aux idées. En clair, nous entendons amener les gens de divers horizons à débattre des défis de l’heure, à mener une campagne de sensibilisation à la connaissance holistique de ces problèmes. Pour ce faire, nous amenons aux débats des officiels, intervenants de la société civile et autres chercheurs. Ceci est fait pour contribuer à l’essor de changement de mentalité des citoyens rwandais et, en particulier, de la jeunesse », a confié à IGIHE, Dr Ndushabandi, directeur de l’IRDP.

L’IRDP tente de renouer tant bien que mal avec ses ambitions de ses débuts en « réoffrant un espace de parole et d’actions communautaires par le biais de développement des écoles de débat où officiels gouvernementaux discutent avec les experts et autres intervenants de la société civile sur des questions socio économiques et de bonne gouvernance ».
« Par ce programme que nous initions en partenariat avec la fondation FES et qui va durer deux ans, nous entendons mener un travail de sensibilisation au renforcement des politiques inclusives. Nous inviterons des Rwandais de divers horizons à débattre sur de sérieux problèmes et défis actuels. Il sera question de faire la lumière sur les causes et voies de dépassement des défis de l’heure pour de changements radicaux de mentalité essentiellement dans le chef de la jeunesse », a dit le Directeur de l’IRDP qui n’a pas précisé le poids de l’enveloppe financière pour mener à bien cette entreprise culturelle immense.




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