David Himbara à la Commission du Congrès Americain : "femmes députées figurantes"

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 29 septembre 2017 à 03:48

Ce mercredi 27 septembre 2017, la Commission des Affaires Étrangères pour l’Afrique sub saharienne du Congres Américain a entendu l’opposant rwandais David Himbara. Il était en compagnie d’un certain Robert Higiro. Dans son intervention devant les parlementaires américains, David a qualifié de simplement figurantes les femmes députées à la Chambre des Députés près le Parlement rwandais.
En d’autres termes, il a voulu déprécier les efforts louables de ségrégation positive du Rwanda à l’égard de la femme (...)

Ce mercredi 27 septembre 2017, la Commission des Affaires Étrangères pour l’Afrique sub saharienne du Congres Américain a entendu l’opposant rwandais David Himbara. Il était en compagnie d’un certain Robert Higiro. Dans son intervention devant les parlementaires américains, David a qualifié de simplement figurantes les femmes députées à la Chambre des Députés près le Parlement rwandais.

En d’autres termes, il a voulu déprécier les efforts louables de ségrégation positive du Rwanda à l’égard de la femme rwandaise, elle qui est plus nombreuse dans le pays et qui, réellement joue un rôle familial éducatif important dans la société rwandaise.
Au delà de l’opportunité que le duo a eu après avoir monnaye pour 440.000 $ l’institut Podesta Group, les prestations de Himbara devant la Commission semblent, sur ce point, ne pas avoir convaincu les Parlementaires.

Pour Karem Bass, l’un des membres de la Commission, Himbara doit exagérer sa description d’une société rwandaise a la dérivé. Il donne quelques indicateurs contrariant ses arguments :

"Vingt-trois ans après le Génocide, le Rwanda connaît une croissance économique régulière, l’espoir de vivre renaît. La mortalité infantile baisse de façon drastique et les investissements sont en hausse", a-t-il dit montrant qu’au-delà de tout ceci, au politique, la discrimination positive a l’endroit de la femme affichée par le Rwanda avec 63% de femmes députées est a louer. Ce chiffre étant de loin supérieur que celui des USA qui affichent 18%. Les deux opposants rwandais parlent du remplissage du parlement rwandais oubliant que la culture de l’affirmation de l’individu ou du groupe d’individus s’incruste graduellement en lui, l’important étant une certaine volonté politique de construire la vie sociale en permettant des opportunités de promotion à des groupes autrefois écartes des sphères de prises de décisions politiques nationales.

David Himbara veut voir un Rwanda qui n’a que 23 ans de reconstruction de ses institutions, se doter d’institutions et de personnalités fortes et responsables d’une Amérique qui a régulièrement construit des institutions démocratiques fortes avec des hauts et des bas depuis l’an 1776.

Pour lui, les efforts de tabler sur le socle féminin familial puis national, c’est une tare d’un "regime dictatorial de Kagame".

"Et je crois que les femmes du monde entier quand elles observent ce taux élevé de femmes rwandaises au parlement de leur pays, cela les rend fières", a ajouté le Député Karem Bass balayant d’un coup les appréciations négatives de Himbara à ce sujet.

Évidemment la question, le cote critique va être trouvé dans le domaine des violations des droits humains avec pour corollaire la non-ouverture de l’espace politique à une opposition virulente.

Mike Jobbins, Directeur Afrique de Search for Common Ground, une ONG américaine faisant le monitoring des pays post conflit était présent a la session. Il a fait une remarque pleine de finesse pour montrer que depuis 2006 qu’il suit et collabore de près avec les institutions rwandaises, parle de beaucoup de défis de grande taille qui ont été dépassés par le régime rwandais actuel : Comment parvenir a desenclaver le pays pour un pays a natalité galopante sans une agriculture de marche, a-t-il tenté de persuader les membres de la Commission montrant chiffres à l’appui que le PIB rwandais est passe, durant ces quinze dernieres annees de 1.3 a 8.3 milliards de dollars et des infrastructures de telecommunication numerique parfaitement bien en place.

Cette personnalité de la société civile americaine semble faire un clin d’oeil à ces opposants rwandais qu’il y a lieu de faire la politique autrement au Rwanda plutot que de mijoter une confrontation armée qui rase toutes les richesses sociales accumulees patiemment durant ces 23 dernieres années.

Elle semble bien comprendre les raisons de l’arrestation de la jeune politicienne Diane Rwigara, une candidate declaree, mais éliminée de la course à la présidentielle d’aout dernier. Si M. Higiro prend la parole pour annoncer aux membres de la Commission parlementaire américaine selon quoi, quatre partis de l’opposition se sont coalisés pour entrer dans la danse politique au Rwanda, soit, c’est même une bonne chose. Mais pourquoi une politique ténébreuse avec des grenades qui risquent de détruire gens et infrastructures ?

Pourquoi chaque opposition qui naît recourre-t-elle a des mouvements armes existant ayant des velléités génocidaires comme les FDLR ?

Le Directeur Afrique de Search for Common Ground a dit indirectement au duo rwandais qu’on ne fait pas de la politique sur fond de ressentiments personnels comme si on à un compte à régler à un régime qui t’aura écarté et mis de cote.

Faire de la politique, même celle de l’opposition, revient a oublier cette coté personnelle et savoir attaquer ton adversaire sur le plan social et, surtout, idéologique.

Aussi faut-il dire que ces opposants de la diaspora ont-ils induit en erreur, en surchauffant ses sentiments à propos de la mort accidentelle mise en doute de son père, la jeune Diane Rwigara qui a accepté de faire de la politique secrète avec des coups bas possibles et une insécurité en perspective.

Mike Jobbins tente de montrer aux deux opposants rwandais David Himbara et Higiro qu’il y a lieu, et c’est cela le véritable objectif de Search for Common Ground, de trouver un compromis possible pour une cohabitation au Rwanda des partis de la Coalition avec ceux de l’opposition. Mais a quelle condition ? Toutes les deux parties pensent nation, mais différemment. Ils jouent un fair-play, un peu comme en Allemagne où on risque de voir Angela Merkel faire un cinquième et même un sixième mandat.

Comme qui dirait que ce n’est pas une opposition politique qui n’est pas acceptée par Paul Kagame et son administration, c’est plutôt les personnalités devant la piloter à l’instar du Dr Frank Habineza des Verts rwandais.


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