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Blair : Couper l`aide au Rwanda est contre-productif

Redigé par BBC Une traduction de l'anglais de Nzohabonimana d'IGIHE
Le 1er mars 2013 à 02:12

L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a défendu les progrès du gouvernement Rwandais et la bonne utilisation de l’argent de l’aide internationale. Il pense que la suspension de cette aide au Rwanda est contre-productive. Côté mode de gouvernance démocratique, Blair a déclaré, dans une interview accordée à la BBC, que le Rwanda ne peut pas adopter le style occidental de la démocratie parce que les événements historiques récents que le Rwanda a connus nécessitent la forme actuelle de la (...)

L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a défendu les progrès du gouvernement Rwandais et la bonne utilisation de l’argent de l’aide internationale. Il pense que la suspension de cette aide au Rwanda est contre-productive.

Côté mode de gouvernance démocratique, Blair a déclaré, dans une interview accordée à la BBC, que le Rwanda ne peut pas adopter le style occidental de la démocratie parce que les événements historiques récents que le Rwanda a connus nécessitent la forme actuelle de la direction que le pays emprunte.

Interview :

(rédacteur : interview originale est en audio sur http://www.bbc.co.uk/news/world-afr...)

Tony Blair :

En termes généraux je crois à l’ONU. En fait, je ne partage pas la critique des gens qui ont fait le rapport.

D’autre part, je dois dire que si vous avez lu et j’ai lu le rapport de l’ONU et la réfutation très détaillé du gouvernement rwandais vous concluez qu’il ya un différend de faits.

Si vous regardez la réduction massive de la pauvreté, des emplois supplémentaires, des choses comme par exemple l’utilisation de l’argent de l’aide, le gouvernement rwandais a pratiquement éliminé la rougeole et est maintenant en phase d`éliminer la rubéole.

Ce sont des réalisations massives effectuées par le biais de l’aide internationale.

La suspension de cette aide dans ces circonstances, me semble une façon de punir le peuple rwandais sans nécessairement aider à résoudre le problème du conflit au Congo.

Quel est votre point de vue sur le meilleur moyen de cesser tout soutien présumé aux rebelles du mouvement M23.

Blair : Si les événements au Congo échappent à tout contrôle, tout le monde y compris les Rwandais sont profondément touchés. Nous avons un accord qui a été négocié à Addis-Abeba en Ethiopie avec l`appui de l’UA, l’ONU et d’autres partenaires. Je veux qu’il entre en œuvre avec une force africaine.

Mais l’une des clés de cet accord est que le gouvernement rwandais condamne les rebelles du M23.

Blair : L’essentiel n’est pas qu`ils (Rwanda) condamnent le M23 ou qu’ils soutiennent la mise en œuvre de l’accord.

Ils ont signé cet accord et ils sont dans l’obligation de le mettre en œuvre et ils devraient.

Vous faites un argument fort en faveur du gouvernement rwandais, mais l’opposition rwandaise a répondu à votre article.

Ils disent que votre soutien pour M. Kagame est motivé par la cupidité et vous accuse même de racisme subtil.

Blair : Pour être honnête, la nature hystérique de cette attaque porte atteinte à sa crédibilité.
Le fait est que je suis tout simplement agréablement surpris de voir des progrès remarquables du Rwanda dans presque 20 ans depuis le génocide.

Le Rwanda est-il un modèle de démocratie selon votre vue ?

Blair : Non, Non...

Tenez ! Après avoir eu un conflit ethnique aussi profond que celui que le Rwanda a connu, vous êtes tenu d’avoir une vie politique et une forme de gouvernement qui ne sont pas identiques à celles que nous avons ici au Royaume-Uni.

Cependant, avec le temps, je voudrais voir qu’ils y arrivent et ils le devraient.

Est-ce une justification de ce que l’organisation Human Rights Watch dit, les membres des partis d’opposition, les critiques des journalistes indépendants et les autres après les élections de 2010 ont été victimes d’intimidation, de harcèlement persistant, de la détention, de menaces de mort et d’exécutions extrajudiciaires ?

Blair : Rien ne peut justifier les violations des droits de l’homme. Ce que l’argument veut dire, c’est que le Rwanda a fait un progrès énorme et le fait est qu’il a fait des progrès sous la direction de Paul Kagame ...

Quelqu’un peut-il soutenir que le progrès économique du Rwanda n’est pas en cause, mais plutôt le traitement de l’opposition intérieure ?

Blair : Nous devons être conscients du fait que le Rwanda est un pays qui a connu d’immenses difficultés et ne va pas développer une démocratie de style occidental en un court laps de temps.

Mais si vous observez le refaçonnage de la société rwandaise d’aujourd’hui où il ya des gens provenant de toutes ethnies au sein du gouvernement, je pense qu’on peut rendre hommage à Paul Kagame.


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