Yolande Makolo a dénoncé les propos accusateurs du ministre de la RDC en marge des pourparlers préparatoires à la réunion des ministres impliqués dans les efforts de paix opérant sous la bannière des Nations Unies.

Des images de drones publiées par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, montrent, selon lui, une augmentation du nombre de troupes rwandaises soutenant le M23.

Ces photos, prises à distance, montrent des individus en file indienne sans toutefois déterminer leur affiliation sur des routes elles-mêmes non identifiées. Qu’à cela ne tienne, sans prendre en compte toutes ces considérations, Muyaya se contente d’affirme mordicus qu’ils tiennent des lance-roquettes SPG-9, alors qu’ils ne soulèvent qu’un lourd objet indéterminé et qu’ils étaient sur la route Tongo/Kalengera.

Réfutant énergiquement ces allégations, Yolande Makolo a souligné que de telles accusations des autorités congolaises n’étaient pas nouvelles, et visaient à semer la confusion dans l’opinion, pour faire entre autres, en sorte d’être réélu lors de l’imminente présidentielle.

Du vent, rien que du vent en substance !

Elle a par la suite critiqué le recours systématique de la RDC à de telles tactiques pour détourner l’attention sur son échec cuisant à gérer comme il se devrait les affaires de l’état, tout comme ses propres problèmes sécuritaires intérieures et de gouvernance du pays.

L’inquiétude du Rwanda est d’autant plus vive que les combats impliquant les forces congolaises et autres groupes rebelles, dont les FDLR, se déroulent près de la frontière commune.
« C’est ce que nous ne cessons de marteler à la face de la région et de la communauté internationale, que l’insécurité à l’Est de la RDC préoccupe le Rwanda, rien que pour la sécurité de ses citoyens.

Cette instabilité impacte directement la sécurité nationale, pointe la porte-parole du gouvernement Rwandais.

J’en prends pour preuve un de nos compatriotes du district Rubavu, récemment blessé par une balle perdue partie d’une altercation près de la frontière commune, entre factions adoubées aux FARDC, s’est insurgée Yolande Makolo, qui a précisé que le blessé recevait des soins adaptés dans un des hôpitaux de Rubavu, avant d’ajouter que les citoyens rwandais pouvaient dormir tranquille car, des mesures sécuritaires appropriées sur cette frontière ont été renforcées pour parer à toute éventualité.

Mme Makolo a également touché du doigt les conséquences humanitaires de cette instabilité congolaise, notant l’afflux constant de réfugiés congolais vers le Rwanda. Chaque dimanche depuis l’an dernier, plus de 15 000 nouveaux réfugiés originaires de la RDC sont arrivés sur le territoire rwandais, exacerbant les défis humanitaires.

Elle a spécifié que ces refugies ne peuvent plus rentrer dans leur pays du fait que leurs vies sont menacées. Ils restent donc un lourd fardeau, une autre préoccupation à gérer pour le pays des mille collines, a-t-elle renchéri.