Le président actuel, Recep Tayyip Erdogan, et son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu se disputent le poste, suite à des résultats serrés au premier tour.

Le dernier décompte accorde 49,5% des voix à Erdogan, au pouvoir depuis deux décennies, et 44,9% à Kiliçdaroglu. Malgré les sondages qui placent Erdogan en difficulté, il conserve sa majorité au parlement.

Le président a promis de "respecter" les résultats du second tour, quelle qu’en soit l’issue. L’opposition, qui prétendait être "en tête" dimanche soir, fait face à une situation incertaine.

Le résultat du second tour dépendra en partie de l’appui d’un troisième candidat, l’ultranationaliste Sinan Ogan, ayant obtenu 5,2% des voix au premier tour. Ogan n’a pas encore annoncé s’il soutiendrait l’un des deux candidats en lice.

Ce second tour inédit est le reflet d’une polarisation croissante dans la politique turque et souligne l’érosion du soutien populaire envers Erdogan.

Le 28 mai, les électeurs turcs devront choisir entre la continuité du pouvoir en place et l’espoir d’un changement incarné par Kiliçdaroglu.