Bien que le président Kagame n’ait pas nommément désigné cet individu, il a précisé que l’accusé demeurait en liberté en France malgré sa participation avérée au génocide.
Le président a exprimé son indignation : « Malheureusement, celui qui a dénoncé Florence, ainsi que ses associés, a continué à travailler pour l’ONU après le génocide, alors que les preuves de son implication étaient connues. Les témoins l’ont vu célébrer la mort de Florence la nuit de l’attaque. Il est resté employé de l’ONU pendant de nombreuses années et, malgré les preuves accablantes, il jouit toujours de sa liberté en France. »
L’individu au cœur de cette affaire est Callixte Mbarushimana, qui avait pour mission d’assister les employés rwandais du PNUD restés au Rwanda durant l’évacuation du personnel de cette organisation en pleine période génocidaire.
Embauché en 1992, Mbarushimana a été licencié en 2001 après avoir été accusé de complicité dans la mort de 32 personnes, y compris des employés de l’organisation qu’il devait protéger.
Tony Greig, le procureur des Nations-Unis chargé d’enquêter sur les crimes de guerre, a révélé que Mbarushimana avait directement tiré sur deux des victimes et était également impliqué dans le meurtre de Florence Ngirumpatse, qui etait responsable du personnel du PNUD au Rwanda, ainsi que d’autres victimes, majoritairement des enfants tutsi âgés de 8 à 18 ans que Florence tentait de sauver.
Selon les preuves présentées par Greig au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha, Mbarushimana était un fervent soutien des Interahamwe, un groupe extrémiste.
Bien que le TPIR ait décidé de ne pas poursuivre Mbarushimana, arguant qu’il devait se concentrer sur les planificateurs du génocide tandis que les autres accusés devaient être jugés par les tribunaux rwandais, cette décision a été prise par le Conseil de sécurité de l’ONU, comme l’a rapporté New York Times le 8 août 2004.
Mbarushimana a été arrêté le 11 octobre 2010 par la police française en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour son implication présumée dans le génocide et pour avoir participé à la création du groupe terroriste FDLR opérant en République démocratique du Congo.
Toutefois, la CPI a conclu le 16 décembre 2011 qu’il n’existait aucune preuve tangible des crimes contre l’humanité et de guerre qui lui étaient reprochés, aboutissant à sa libération le 11 décembre 2011. Depuis lors, Mbarushimana réside en France.
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