Lors de son discours à la tribune des Nations Unies, le président Tshisekedi a pris des positions surprenantes, reniant divers engagements internationaux qu’il avait antérieurement pris.
Ces engagements, baptisés le "processus de Nairobi" et la "feuille de route de Luanda", avaient été établis dans un esprit de dialogue et de pacification. Mais le discours de Tshisekedi à la tribune mondiale a enterré ces initiatives, soulevant des interrogations sur sa volonté réelle d’apaiser les tensions dans son pays.
Ce qui est d’autant plus frappant, c’est le fait qu’il semble renoncer publiquement et ouvertement au dialogue politique, considéré par de nombreux partenaires comme la seule alternative viable à une confrontation armée dans l’Est de la RDC.
Pourtant, le dialogue a toujours été le pilier des engagements pris à Luanda, Bujumbura, Addis Abeba, Nairobi et d’autres forums internationaux.
L’une des plus grandes critiques à l’encontre de Tshisekedi est sa tendance à osciller entre différentes positions, créant une ambiguïté dans sa politique. Son revirement concernant le rôle de la MONUSCO est également source de préoccupation.
En demandant un retrait précipité de cette mission de maintien de la paix, Tshisekedi laisse entrevoir un futur incertain pour les civils, abandonnés à la merci des groupes armés et d’autres wazalendo, dont certains sont soupçonnés d’avoir le soutien de membres éminents du gouvernement.
D’ailleurs, divers rapports ont mis en lumière la possible implication des officiels congolais, y compris des ministres, députés et officiers des FARDC, dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
L’ombre de la CPI plane désormais sur ces individus, d’autant plus qu’une plainte est déjà déposée accusant certains d’entre eux de génocide.
Le carnage de Goma du 30 août 2023 a été un tournant. Les images, diffusées presque en temps réel, de ce carnage perpétré par la garde républicaine contre des civils non armés ont choqué la communauté internationale. Les autorités militaires ont même qualifié cet acte de "crime contre l’humanité".
Tshisekedi semble adopter une stratégie de diversion, espérant peut-être que le temps efface les souvenirs. Mais les faits restent gravés dans les mémoires, et la communauté internationale demeure attentive.
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