Tournant dans la crise des Grands Lacs : RED-Tabara et le pacifisme inattendu

Redigé par Bazikarev
Le 15 janvier 2024 à 09:57

Dans un développement remarquable qui pourrait signifier un tournant dans la crise régionale, le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Christophe Lutundula, a confirmé l’existence de RED-Tabara, un groupe armé opposé au gouvernement burundais, au sein des forêts congolaises. Plus surprenant encore, il a révélé que certains de ces combattants avaient exprimé le désir de retourner pacifiquement dans leur pays natal, le Burundi.

Cette annonce, faite lors d’une conférence de presse le 13 janvier 2024, intervient dans un contexte de tensions persistantes dans la région des Grands Lacs. Selon Lutundula, une réunion cruciale s’est tenue le 15 décembre 2023 à Dar es Salaam, rassemblant des responsables de la défense et du renseignement du Rwanda, de la RDC, du Burundi, de la Tanzanie et de l’Ouganda. L’objectif : examiner la situation sécuritaire régionale, avec un focus particulier sur RED-Tabara.

Le ministre a souligné que le représentant du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, basé à Nairobi, avait joué un rôle clé dans la facilitation des discussions.

"Certains combattants de RED-Tabara étaient prêts à retourner dans leur pays, à condition de recevoir de l’aide pour un retour pacifique", a-t-il expliqué, ajoutant que la RDC avait répondu favorablement à cette demande.

La réunion de Dar es Salaam semble avoir été un moment décisif. Après des délibérations, il a été convenu que les combattants de RED-Tabara seraient accueillis de manière appropriée.

L’implication de l’Organisation des Nations Unies pour les droits de l’homme dans ce processus souligne l’importance accordée à une approche respectueuse des droits et de la dignité humaine.

Fondé en 2015, RED Tabara est devenu un acteur clé dans les tensions régionales, en particulier après un désaccord marqué avec le gouvernement burundais sur la gestion du pays.

L’attaque du 22 décembre 2023 à Gatumba, près de la frontière entre le Burundi et la RDC, où le groupe a revendiqué la mort de neuf soldats burundais et d’un policier, a exacerbé les tensions.

En revanche, le gouvernement burundais a rapporté un bilan beaucoup plus lourd, affirmant que l’attaque avait coûté la vie à 20 civils, y compris des enfants et des femmes enceintes.

Le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Christophe Lutundula, a expliqué que certains combattants de RED-Tabara étaient prêts à retourner dans leur pays, à condition de recevoir de l'aide pour un retour pacifique

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