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Suspense diplomatique : L’OIF et le Canada en conflit suite à des menaces présumées

Redigé par Henriette Akimana
Le 13 juin 2023 à 04:08

Dans une déclaration surprenante, la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, a révélé avoir reçu des menaces de l’ambassadeur canadien en France. Ces menaces faisaient suite à sa décision de ne pas renouveler le contrat de Geoffroi Montpetit, qui occupait le poste clé d’administrateur au sein de l’OIF.

Geoffroi Montpetit, ressortissant canadien, a vu son contrat prendre fin en mars de cette année. Son poste stratégique, considéré comme le deuxième plus important de l’OIF, a été confié à la Québécoise Caroline St-Hilaire. Cette fonction, au sein de l’organisation, jouit d’un salaire annuel qui peut atteindre 250 000 $.

La non-prolongation du contrat de Montpetit a suscité une vive réaction de la part du Canada, qui a décidé en conséquence de suspendre sa contribution significative à l’OIF. Cette suspension a été justifiée par un appel à une discussion approfondie sur le sujet.

Lundi, dans une déclaration qui a ébranlé le paysage diplomatique, Mushikiwabo a fait état de menaces présumées de l’ambassadeur du Canada en France, Stéphane Dion. Ce dernier aurait averti qu’il y aurait des conséquences si le contrat de Montpetit n’était pas renouvelé.

"L’ambassadeur du Canada à Paris m’a signifié que si je ne renouvelle pas le contrat de Montpetit, j’aurais à faire face à des problèmes avec le Canada. À vous de juger si cela constitue une menace ou non," a indiqué Mushikiwabo.

Malgré l’interprétation de ces propos comme une menace, la secrétaire générale a affirmé que la non-prolongation du contrat de Montpetit était en conformité avec les lois en vigueur. Néanmoins, elle a affirmé que l’OIF s’efforcerait de rétablir ses relations avec le Canada.

"J’ai choisi de commencer mon second mandat avec un sang neuf, avec une autre personne à ce poste crucial, qui est de la compétence du Secrétaire général. Cela a été mal perçu par le Canada, un membre de l’organisation qui contribue largement à son budget. Nous tenterons donc de restaurer notre collaboration", a déclaré Mushikiwabo.

La tension entre l’OIF et le Canada a été exacerbée par le fait que cette décision intervient après la démission controversée de Catherine Cano, ancienne numéro deux de l’OIF, en octobre 2020.

Des commentaires médiatiques ont laissé entendre que le Canada envisagerait de retirer sa contribution de 3 millions de dollars à l’OIF, en raison de dysfonctionnements présumés de l’organisation.

Stéphane Dion l’ambassadeur du Canada en France

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