Selon un communiqué publié par RED-Tabara fin de la semaine dernière, le 26 octobre 2024, l’attaque a coûté la vie à 45 militaires burundais et à leurs alliés, incluant le lieutenant-colonel Simon Nyandwi, commandant adjoint du contingent burundais déployé dans la région.
Le communiqué de RED-Tabara, signé par son porte-parole militaire Patrick Nahimana, indique que l’attaque s’est déroulée dans les localités de Kaberukwa, Ngumiyano et Ibaciro.
Les rebelles déclarent que, « 45 militaires burundais et leurs alliés y ont perdu la vie, dont le commandant adjoint du contingent opérationnel de la FDNB déployé au Sud-Kivu, le Lieutenant-colonel Simon Nyandwi. »
RED-Tabara rapporte également que 32 soldats burundais gravement blessés ont été évacués vers Bujumbura, au centre médical communément appelé « Guantanamo ».
Patrick Nahimana a réitéré l’engagement de son mouvement à poursuivre la résistance contre le gouvernement burundais, déclarant que « la résistance de RED-Tabara ne faiblira pas tant que le régime du CNDD-FDD n’acceptera pas de s’assoir à la table de négociations sincères et inclusives pour définir les conditions d’organisation d’élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes avec tous les partis politiques. »
En réponse aux affirmations de RED-Tabara, le porte-parole de la FDNB, le Général de Brigade Gaspard Baratuza, a rejeté ces déclarations, les qualifiant de pure propagande.
Sur son compte X, Baratuza a répondu en déclarant que le communiqué de RED-Tabara n’était qu’une « tentative de se consoler », ajoutant que le mouvement rebelle devrait « faire le deuil en guise de respect », en référence aux pratiques culturelles burundaises.
Gaspard Baratuza a insisté sur le fait que l’armée burundaise reste professionnelle et déterminée à accomplir sa mission en RDC, affirmant : « Le mouvement RED-Tabara, en perte de vitesse après avoir subi de lourdes pertes dans ses aventures de combat, s’est vite précipité à lancer des communiqués pour se consoler en invoquant le bilan des autres (FDNB) sans rien dire de son côté. »
Le porte-parole de la FDNB a également remis en question l’authenticité des informations partagées par RED-Tabara, soulignant que le mouvement rebelle « n’a fait que lancer des communiqués pour détourner l’attention de ses propres pertes », sans fournir de détails précis sur les affrontements à Itombwe et à Mwenga.
Les combats au Sud-Kivu entre RED-Tabara et les troupes burundaises, souvent soutenues par des groupes locaux Maï Maï, illustrent la complexité des alliances et des tensions dans la région des Grands Lacs.
Le gouvernement burundais a déployé des troupes en RDC pour aider à combattre les groupes armés, dans le cadre d’un accord bilatéral avec Kinshasa.
Cependant, la présence de la FDNB en territoire congolais suscite des controverses, notamment à cause des affrontements fréquents avec les groupes rebelles opposés au gouvernement burundais.
RED-Tabara, qui se présente comme un mouvement de résistance contre le régime du CNDD-FDD au pouvoir au Burundi, dénonce régulièrement la participation de l’armée burundaise dans les conflits en RDC.
Pour le groupe rebelle, le déploiement militaire en RDC ne vise pas seulement à sécuriser la région, mais aussi à étouffer la dissidence burundaise. En réponse, la FDNB soutient que ses opérations en RDC visent à restaurer la sécurité dans la région et à neutraliser les groupes rebelles menaçant le Burundi.




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