Ce report avait provoqué la colère de l’opposition et de la société civile, qui l’accusaient de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de ses deux mandats légaux, a rapporté l’AP .

L’ajustement du calendrier électoral a été annoncé peu après une importante réorganisation au sein du gouvernement sénégalais, marquée par la dissolution de l’ancien cabinet et la nomination de Sidiki Kaba, précédemment ministre de l’Intérieur, au poste de Premier ministre. Cette manœuvre stratégique a pour but de libérer Amadou Ba, candidat de la coalition gouvernementale, de ses fonctions gouvernementales afin qu’il puisse se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle.

La journée qui a vu cette révélation a également été le théâtre d’un rejet par le Conseil constitutionnel d’une proposition visant à fixer le scrutin présidentiel au 2 juin, proposition émanant de la commission du dialogue national. Le Conseil a estimé que les élections ne pouvaient se tenir que deux mois après la fin du mandat présidentiel de Macky Sall, le 2 avril, statuant ainsi contre ce report.

Dans un élan de conciliation politique, le Parlement sénégalais a, le même jour, ratifié une loi d’amnistie promue par le président Sall.
Ce texte législatif vise à apaiser les tensions politiques qui ont secoué le pays. Néanmoins, cette initiative législative suscite l’inquiétude des organisations de défense des droits de l’homme. Elles expriment des réserves quant à l’impunité potentielle qu’elle pourrait conférer aux auteurs présumés de répressions violentes contre les manifestants durant la période allant de 2021 à 2024.

Sénégal : Nouvelle date de l’élection présidentielle fixée au 24 mars après un report controversé