Il a mis en exergue le caractère négligé de ces maladies tropicales, mais a noté que les enseignants et les agents de santé communautaire sont conscients de leur prévalence. Le Dr Mbituyumuremyi a également souligné les cas fréquents de morsures de serpent et de rage au Rwanda, appelant instamment toute personne confrontée à de telles situations à se rendre rapidement à l’hôpital en cas de morsure par un chien ou un serpent.
Olivier Tuyishimire, responsable principal du programme Eau pour le peuple au Rwanda, une ONG spécialisée dans l’Eau, l’Assainissement et l’Hygiène (WASH), a affirmé que la sensibilisation et la discussion autour des MTN au sein des communautés peuvent contribuer à leur prévention, notamment par l’installation de toilettes adéquates et l’accès à l’eau potable.
Il a souligné que près de 40 % de la population rwandaise est touchée par les vers intestinaux, des affections pourtant évitables, selon The NewTimes. Il a fait valoir que l’aménagement de toilettes hygiéniques et l’accès à de l’eau propre ne nécessitent pas de ressources financières importantes, mais qu’ils sont essentiels pour contrer la propagation des MTN.
M. Tuyishimire a déclaré : "Les partenaires du secteur WASH collaborent activement pour garantir que chaque école, hôpital et foyer dispose des installations nécessaires. Malgré des ressources limitées consacrées aux MTN, nous sollicitons le soutien financier de toutes les parties concernées pour renforcer la lutte contre ces maladies."
Noella Bigirimana, directrice générale adjointe de la RBC, a affirmé que le Rwanda s’est fixé pour objectif d’éliminer les MTN en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, en accord avec la feuille de route 2030. Elle a souligné l’importance de la collaboration entre le gouvernement et la société civile, rappelant le succès précédemment obtenu dans l’élimination de la trypanosomiase humaine africaine, communément appelée maladie du sommeil, en avril 2022, lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu cet accomplissement.
M. Bigirimana a déclaré : "Le Rwanda s’engage à renforcer la coopération avec divers acteurs, y compris ceux œuvrant dans le domaine de l’eau, de l’assainissement, de l’hygiène, de l’agriculture et de l’élevage, pour lutter efficacement contre le fardeau des MTN."
En cette Journée mondiale des maladies tropicales négligées, l’OMS appelle à l’union de tous, y compris des dirigeants et des communautés, pour combattre les inégalités à l’origine des MTN. Elle encourage également des investissements audacieux et durables afin de briser le cercle vicieux de la maladie et de la pauvreté qui touche environ 1,62 milliard de personnes vivant dans les communautés les plus vulnérables de la planète.
La Journée vise ainsi à attirer l’attention sur les MTN et les souffrances qu’elles engendrent, tout en mobilisant un soutien accru en faveur de leur contrôle, de leur élimination et de leur éradication, conformément aux objectifs définis dans la feuille de route 2021-2030 sur les MTN, ainsi qu’aux engagements de la déclaration de Kigali de 2022 sur les maladies tropicales négligées.
La déclaration de Kigali concernant les MTN, une déclaration politique de haut niveau, mobilise la volonté politique, l’engagement communautaire, les ressources et les actions nécessaires pour mettre fin aux souffrances liées aux MTN.
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