Cette déclaration intervient dans un contexte de crise humanitaire croissante au Soudan où les affrontements entre le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo, qui commande une force paramilitaire, ont fait environ 1 000 morts et déplacé près d’un million de personnes depuis le début des combats en avril.

Au cours de cette réunion du Sommet parlementaire panafricain à Johannesburg, Ruto a souligné que la situation actuelle mettait en lumière les lacunes de l’UA.

"Dans l’état actuel des choses, nous n’avons pas la capacité de mettre fin à ces absurdités sur notre propre continent", a déclaré le président kényan. Il a aussi souligné que les efforts de l’UA en matière de paix et de sécurité étaient largement dépendants du financement extérieur.

L’ONU a récemment annoncé qu’un montant de plus de 3 milliards de dollars serait nécessaire pour apporter une aide d’urgence à ce pays ravagé par le conflit. Avant même le début de cette guerre, une personne sur trois dépendait déjà de l’aide humanitaire.

Ruto a également appelé à repenser le Comité de paix et de sécurité de l’UA, l’organe principal chargé de la résolution des conflits.

Le rapport 2021 de l’UA a révélé que seulement 37% du budget de l’organisation provenait des contributions des États membres, le reste étant fourni par des partenaires internationaux, y compris l’Union européenne et d’autres États.

Cette dépendance financière vers l’extérieur, selon Ruto, est une entrave à la capacité de l’UA de gérer efficacement les crises sur le continent.

Ruto plaide pour une refonte de l’UA face à la crise soudanaise