00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Urgent

RDC : les évasions de la CENI sous le feu des projecteurs

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 8 mai 2023 à 11:21

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) en RDC fait face à une mobilisation générale visant à empêcher l’utilisation d’un fichier électoral malade, fruit d’une opération d’identification et d’enrôlement des électeurs truquée.

La Conférence épiscopale nationale du Congo CENCO, le Panel des experts de la société civile, la Commission africaine pour la supervision des élections CASE et d’autres organisations spécialisées en matière électorale ont demandé à Denis Kazadi Kadima, président de la CENI, de soumettre les listes électorales à un audit externe conformément à son calendrier.

Outre l’audit externe du fichier électoral, la CENI est également sous le coup d’audits concernant sa gestion administrative et financière.

Dans un communiqué de presse du 3 mai 2023, le Panel des experts de la société civile a insisté sur la nécessité d’un audit du fichier électoral pour assurer la transparence du processus électoral.

Dieudonné Mushagalusha, coordonnateur du Panel, a souligné que le fichier électoral est le maillon fort du triangle électoral composé des électeurs, des compétiteurs et du pouvoir organisateur des élections.

Il déclare : "le contrôle recommandé est la voie obligée pour la certification de la transparence de tout fichier électoral voulu crédible, professionnel et stable".

Mushagalusha s’interroge également sur les raisons du rétropédalage de la CENI concernant l’audit externe du fichier électoral, prévu initialement du 15 au 20 mai 2023

"Pourquoi un rétropédalage à seulement 12 jours de cette activité obligatoire du calendrier électoral ?"

L’expert électoral a souligné :" ignorer une seule activité pertinente du calendrier est susceptible de consacrer la remise en question du processus dans sa globalité".

Selon la CASE, les débats autour de l’audit du fichier électoral ne sont qu’un complot de la CENI-Kadima.

Simaro Ngongo Mbayo, président CASE, estime qu’il existe de nombreuses institutions spécialisées en audit du fichier électoral en Afrique et dans le reste du monde.

La CENCO a partagé cet avis et suggère de trouver une alternative qui rassure sur le plan de l’objectivité et de l’efficacité si l’OIF ne peut pas mener l’audit pour des raisons politiques.

"Pour dire vrai, nous regardons dans la même direction. Pour nous, si ce n’est pas l’OIF pour des raisons politiques, on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l’objectivité et de l’efficacité," a déclaré Monseigneur Donatien N’shole, secrétaire général de la CENCO, après une réunion avec Denis Kadima, mercredi 3 mai 2023.

Face à cette situation, certains experts se sont montrés confus. L’expert électoral Jérôme Bonso soutient que la CENI n’est pas obligée de recourir aux cabinets d’audit internationaux pour effectuer l’audit du fichier électoral.

Il a déclaré : "Il est important de souligner que la CENI n’est pas obligée de recourir aux cabinets d’audit internationaux. Des institutions nationales peuvent également mener cet audit de manière crédible et transparente."

Cependant, d’autres experts ont insisté sur l’importance d’un audit externe réalisé par une institution internationale pour garantir l’impartialité et la crédibilité du processus.

Ils estiment que la CENI doit se conformer à son calendrier électoral et respecter les recommandations des organisations nationales et internationales.

Dans ce contexte, la pression sur la CENI et son président, Denis Kadima, continue de monter.

Les organisations de la société civile, les partis politiques et les partenaires internationaux réclament un audit externe du fichier électoral pour s’assurer de la transparence et de la crédibilité du processus électoral.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité