La saillie de Tshisekedi suit le fil d’un réquisitoire sans concession formulé par les évêques congolais contre sa gouvernance et le processus électoral, jugé "mal engagé".

L’Église catholique, traditionnellement un phare d’espoir et de sagesse, s’est ainsi retrouvée sous le feu des projecteurs, mais pour de mauvaises raisons.

Profitant de l’occasion du jubilé d’argent de l’évêque de Mbuji-Mayi, Tshisekedi a jeté de l’huile sur le feu, déversant un flot de reproches sur l’Église.

« Une dérive que je qualifierais de dangereuse, surtout en cette année électorale », a-t-il lancé, semblant oublier qu’une telle déclaration peut enflammer la mèche d’une situation déjà délicate.

Malgré cette sortie fracassante, le président a cherché à apaiser les tensions, affirmant son désir de renforcer ses liens avec l’Église et de soutenir son rôle dans la société.

Une démarche qui apparaît pourtant contradictoire au vu de son attaque verbale précédente.
Défiant tout obstacle, Tshisekedi a réaffirmé sa détermination à préserver la paix et l’unité de la nation.

« Je ne reculerai pas devant les menaces, les intimidations de tout genre. En revanche, je combattrai sans hésitation tout ce qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays. »

Un discours digne d’un chef de guerre plus que d’un président démocratique.

Malgré ces déclarations tonitruantes, Tshisekedi semble se draper dans le manteau de la démocratie pour justifier ses actions, quelle que soit la nature des critiques à son égard.

« Qu’on me reproche des violations des droits de l’homme ou une privation de liberté, je n’en démordrai pas », affirme-t-il.

Un choix de mots qui laisse entrevoir une certaine fermeté, voire une obstination.
Fier de son parcours démocratique, Tshisekedi conclut sur une note défiante : « Démocrate, je le suis, démocrate, je resterai ».

Reste à voir si le président saura naviguer à travers cette tempête qu’il a lui-même déclenchée, et si sa vision pour l’avenir du Congo pourra survivre à cette épreuve de force avec l’Église.