Devant l’ambassade de France à Kinshasa, quelques dizaines de jeunes kinois, excusez du peu, ont brandi des drapeaux russes hurlant : "Macron assassin, Poutine au secours", sur un autre, ou quelques deux banderoles et pancartes qu’ils tenaient on pouvait lire : "Macron parrain de la balkanisation de la RDC", ou "les Congolais disent non à la politique de la France" ou encore "Macron indésirable en RDC".

Ils accusent Emmanuel Macron de soutenir le Rwanda qu’ils tiennent pour responsable de l’insécurité incessante dans l’est du Congo-Kinshasa.
"Le Rwanda, un pays qui nous attaque depuis plus de 25 ans ; faisant plus de quarante millions de morts ; et la France n’est pas intervenue. Et puis aujourd’hui Monsieur Macron voudrait venir ici pour sympathiser avec nous ? Pour pleurer des larmes de crocodile ?" a demandé le coordinateur du mouvement citoyen Sang-Lumumba.
"Nous sommes ici pour dire non à l’arrivée d’Emmanuel Macron dans notre pays, car la France est complice de notre malheur", a déclaré un des manifestants.

Il a ajouté « Depuis qu’il accompagne le Rwanda, le pays qui nous massacre, le pays qui nous tue jour et nuit. C’est lui qui soutient le Rwanda, nous ne voulons pas de sa venue ici dans notre Congo ».

Lors de sa conférence de presse dans l’après-midi du 1er Mars 2023, Paul Kagame est revenu sur ce comportement des congolais qui ne cherchent jamais à analyser les faits, et se contentent de tomber dans la surenchère.
« Je dirais aux manifestants qu’il est regrettable qu’ils protestent contre ce qu’ils ne comprennent pas. Ils protestent contre la visite qui n’est pas la cause du problème. » a t-il déclaré avant d’ajouter « Si vous protestez contre le M23, votre protestation est une perte de temps et cela ne réglera pas le problème… »

Selon lui, tous ces problèmes decouleraient de la négligence et de l’irresponsabilité du gouvernement de Tshisekedi. Il a lancé un conseil à ces jeunes congolais de d’abord chercher à comprendre les tenants et aboutissants et de retourner leurs flèches au bon endroit.

« Moi je protesterais contre le gouvernement et mes dirigeants. Commencez par votre président et votre gouvernement. » a rétorqué Paul Kagame.