Au centre de ces échanges, la volonté du président William Ruto d’unifier les voix africaines en faveur du climat, en proposant "des solutions africaines" lors des rencontres internationales majeures. L’urgence est palpable, car une position africaine concertée pourrait "sauver des vies et la planète du désastre", selon le président Ruto.

Joseph Nganga, désigné président du sommet, a déclaré que l’Afrique "n’est pas juste une victime" face à la crise climatique. Pour lui, le continent africain représente "une opportunité pour le monde" grâce à sa réactivité et ses solutions.

L’enjeu est colossal. Pour maintenir le réchauffement climatique sous la barre des +1,5 degré, le FMI estime qu’un investissement de 2000 milliards de dollars par an est nécessaire dans ces pays au cours de la prochaine décennie.

L’Afrique, riche en ressources naturelles et énergies renouvelables, pourrait être un acteur clé de cette transition. Cependant, le défi est immense : malgré le potentiel solaire équivalent à 60% du potentiel mondial, l’Afrique possède une capacité énergétique comparable à celle de la Belgique.

Le projet de "Déclaration de Nairobi", encore en négociation, salue le potentiel africain pour offrir des solutions climatiques mondiales, notamment grâce à ses ressources en cobalt, manganèse et platine.

La pression civile se fait également sentir : à Nairobi, des manifestations sont attendues pour dénoncer un agenda jugé favorable aux pays riches.

L’Afrique, continent de 1,2 milliard d’habitants répartis dans 54 pays, est face à un carrefour. Les choix effectués aujourd’hui détermineront non seulement son avenir, mais aussi celui de la planète.