Les canulars d’un Terminator
Et par cette énième note de désinformation, Ngbanda croit pouvoir informer l’ONU. Dans une récente lettre qu’il vient d’adresser au Secrétaire général Gutierrez, se basant sur un lambeau de papier sans titre ni date, Sieur Ngbanda prétend que les Banyamulenge sont « ces réfugiés tutsi-rwandais communément appelés les « Banyarwanda », qui ont été accueillis par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et placés dans la même période à Lemera, Mulenge et Katobo, …..
Le monsieur prétend-t-il être mieux informé que les Nations – Unies en ce qui concerne les mouvements des réfugiés au Congo et de par l’Afrique des Grands Lacs ? Croit-il connaitre davantage la légalité de la situation dans laquelle vivent actuellement les Banyamulenges plus que les Nations – Unies représentées par la MONUSCO qui est sur place ? Pense-t-il que Gutteres est, comme le commun des mortels pauvres congolais, mal informé de la situation d’insécurité persistante que connaît cette région ?
Dans une diversion qu’il a maintes fois gauchement utilisé dans ses propos vénimeux, il a annexé à sa lettre un procès-verbal de la régie des frontières des administrateurs des territoires de Mwenga et Fizi tenue au Mont Kahwelale 21 Septembre 1953. Ce procès-verbal était signé par VAN CANTER administrateur du territoire a.i de Fizi et SCHWALL Jean administrateur du territoire, assistant titulaire en présence de Monsieur Guerlement Arille et différents notables Babembe, les notables Banyamulenge ayant refusé de signer afin de ne pas être délocalisés.
Ledit document indique exactement (pour ceux qui connaissaient les lieux) les terres habitées par les Banyamulenges expropriées au profit d’un belge Louis RIGA pour y ériger une ferme de ses vaches de race améliorée. Les Banyamulenge de la place ont été obligés de quitter les lieux pour s’implanter à Lulenge. Barbant et Nzweve (2013) se basant sur le témoignage d’un ancien employé de RIGA résument sa présence ainsi :
« Un belge dénommé Riga, qui avait en 1953 une petite ferme à Rugombo, au Burundi (face à la Plaine de la Ruzizi). Il est venu avec 150 bêtes de race rwandaise. (…) En 1956, il a commencé l’élevage moderne en faisant venir des vaches modernes du Kenya et de la Tanzanie, puis en faisant de la race améliorée. Il alimentait alors toutes les boucheries de Mwenga, Kamituga et Bukavu. Au moment de l’indépendance il avait 10.000 bêtes sur les Hauts Plateaux, à Tulambo et Minembwe. Quand l’indépendance est arrivée, il a commencé à vendre les vaches. Il en a vendu 7.000, il en restait 3.000. En 1964 ça a été le début de la rébellion. Ils ont pillé toutes les vaches des Belges, avant de s’en prendre à celles de Banyamulenge, qui ont fui jusqu’à Sange. »
Les deux précédents paragraphes montrent combien les propos de sieur Ngbanda sont contradictoires, car d’une part, parle-t-il que les Banyamulenges ont été accueilli en 1959 par le HCR et d’autre part, il dit qu’ils ont été chassés des terres qu’ils habitaient en 1953. Le Paranoïaque Ngbanda pousse souvent ses raisonnements obsessionnels jusqu’à l’absurdité. Croire au délateur, on perd tous les amis, dit un adage arabe.
Racisme primaire
Qui plus est, animé d’un racisme primaire au modèle de l’antisémite tel qu’Hervé l’avait pensé dans son « Tintin au Congo », il fait un appel à la haine et au massacre ethnique et s’attaque avec véhémence aux cris de détresse, un SOS « SAVE MULENGE ! SAVE MULENGE ! » que les Banyamulenge lancent aux personnalités tant nationales qu’internationales. Indubitablement, ils sont réellement visés d’une extermination diablement préparée par une constellation des machines à tuer regroupées au sein des milices Mai-Mai issus des communautés Babembe, Bafuliro et Banyindu téléguidées par des haineux tireurs des ficelles. Ces fielleux se retrouvent dans la diaspora congolaise ayant à leur tête Ngbanda, Mlongecha et parmi les élus locaux tel que Homer Bulakari, Bitakwila, Kaluba etc… appuyés par certains éléments des FARDC qui se partagent les butins provenant des prébendes engrangées de bétails razziés de Banyamulenge. Monsieur, Ngbanda nous les savons et actons. La bataille est rude et elle n’est pas la première et ne seras peut-être pas la dernière. Certes, la victoire appartiendra aux endurants.
Une autre rengaine de tous les jours que l’ancien conseiller en matière de sécurité de Mobutu est le vocable « Banyamulenge », qu’il appelle invention des lobbies tutsi-rwandais et la cause de toutes les violences à l’Est de la RDCongo. L’Impénitent, l’homme comme s’il était le géniteur des Banyamulenges, croit encore avoir le droit de les nommer ou les renommer. La dénomination alternée et la bonne vie et mœurs de Sango – Yakoma en République Centrafricaine et en RDC ne le préoccupent pas du tout, alors qu’ils vivent dans des conditions exécrables et infrahumaines. Par contre, le nom de Banyamulenge et leur bravoure lui rendent invariablement insomniaque et somnambule selon la météo. Il n’est pas le seul, ils sont nombreux dans la galerie anti-Tutsi au pays de Patrice Emery Lumumba comme à l’étranger.
Toutefois, à tous les détracteurs de Banyamulenge qui s’évertuent éperdument de les renommer en les qualifiant de Banyarwanda soi-disant « Banyamulenge », qu’ils sachent que le nom de Banyamulenge est désormais « gravé » dans les marbres et dans les annales de l’histoire de l’humanité et que depuis Kanihura-Minembwe jusqu’au palais de verre de New-York, personne, je dis bien personne, n’a la latitude de les gommer pour le renommer. Ils sont libres et ont le droit à l’autodétermination ou de disposer d’eux-mêmes. Que Ngbanda et ses sbires s’ envolent dans les nuées du firmament pour prier les dieux de Baal qui ne viennent jamais, qu’ils aillent dans les abysses pour invoquer les démons ou qu’ils fassent appels à tous les vaudous dont regorge la région avec leurs gris-gris, nul ne trouvera la technologie pour le dégraver.
Des coups désordonnés ici et là, Ngbanda n’oublie pas les USA
Par excès de zèle Ngbanda se permet d’interpeller le Congrès américain car, Curtis le sénateur américain a plaidé la cause de Banyamulenge. Le ridicule ne tue pas dit-on. C’est agir comme un djihadiste-satrape qui admoneste une leçon de démocratie aux helvètes.
Ngbanda et ses adeptes colporteurs de la haine ethnique devraient faire l’objet d’une poursuite judiciaire par la justice congolaise ou, à défaut, la CPI de La Haye fomentations affabulatoires et des appels incessants à la haine ethnique. Les nations-unies sont les mieux indiquées pour ce faire et dénicher tous ces haineux dans leurs niches dorées.
Les pays tels que la France et la Belgique et surtout les instances internationales habilitées devraient suivre et déférer devant la justice ces genres des personnes. Les Nations-Unies auxquelles Ngbanda s’est adressé peuvent aider à décanter cette situation et à dissiper ces nuages de haine et de racisme enracinée dans notre beau et grand pays en appliquant scrupuleusement la rigueur de la loi.
* L’auteur de ce texte Rumenge Nt. Alain, Maître ès sciences en santé publique.
est joignable à l’adresse e-mail Email : [email protected] Twitter : rumenge1. Enseignant à la Faculté des Sciences de Santé, il est ouvert au débat sur la question qui est objet ci haut
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