Mardi 20 février, la France a exprimé sa préoccupation face à l’intensification des affrontements dans l’Est de la RDC, en particulier dans le Nord-Kivu, autour des villes de Goma et de Sake, mettant en avant les inquiétudes relatives à la sécurité des populations civiles.
Dans son communiqué, la France a également appelé le M23 à cesser immédiatement les combats et à se retirer de toutes les zones qu’il contrôle, en accord avec les engagements pris lors des processus de Luanda et de Nairobi.
Elle a incité le gouvernement de la RDC à rompre ses liens avec les FDLR, un mouvement issu de milices responsables du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Elle a souligné : « La France exhorte tous les groupes armés à cesser immédiatement les hostilités et insiste sur le fait que les forces armées de la RDC doivent honorer leurs engagements en cessant toute forme de coopération avec les FDLR, un mouvement issu de milices responsables du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994. »
Yolande Makolo a souligné que la France possède une connaissance approfondie des problèmes à l’Est de la RDC, déclarant : « Nul ne connaît mieux que la France les causes profondes et l’histoire du conflit dans l’Est de la RDC. De plus, l’actuel chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies est également très informé sur cette histoire, ainsi que sur la situation actuelle dans l’Est de la RDC, ce qui ne devrait laisser place à aucune confusion. »
Les propos de Makolo font écho à la situation de Jean-Pierre Lacroix, diplomate français et secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, qui a pris la succession d’Hervé Ladsous le 1er avril 2017. Il a une connaissance approfondie de l’histoire de cette région, ayant été impliqué dans « l’Opération Turquoise », qui concernait les dirigeants du gouvernement Habyarimana et les militaires ayant fui vers les forêts du Congo après le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda.
Ceux-là qui se sont exilés avec la complicité de l’Opération Turquoise, ce sont eux qui sont devenus les FDLR de nos jours. Aujourd’hui, malgré leur adhésion persistante aux idéologies génocidaires, les FDLR sont officiellement intégrées au sein de l’armée des FARDC, et leurs relations avec le gouvernement ont été approuvées par l’ONU et d’autres organisations telles que Human Rights Watch, bien que la Monusco n’ait pas pris position sur ce sujet.
Makolo a conclu en insistant sur l’importance de s’attaquer aux véritables problèmes à l’origine du conflit actuel, affirmant que « Si les véritables enjeux à l’origine du conflit en cours étaient abordés, le problème n’existerait pas. »
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