En Amérique latine, les conséquences du changement climatique se feront déjà sentir de manière significative dans les années à venir.
Les villes côtières, comme Guayaquil en Équateur et Barranquilla en Colombie, sont particulièrement vulnérables à la montée du niveau de la mer et aux tempêtes de plus en plus violentes.
La région andine souffrira également du recul accéléré des glaciers, entraînant une diminution des ressources en eau. Le Paraguay et l’Argentine subiront des sécheresses dévastatrices affectant gravement l’agriculture et l’élevage.
Le Mexique, quant à lui, fait face à un double défi avec des sécheresses au nord et des inondations dramatiques au sud.
L’Amérique latine a un besoin urgent d’accéder à davantage de financements en faveur du climat pour protéger sa population. Cependant, les sommes nécessaires sont effrayants, ce qui peut donner un sentiment d’impuissance.
Le défi de mobiliser les fonds nécessaires pour atténuer les effets du réchauffement climatique est un obstacle redoutable, notamment en raison de l’écart entre les contributeurs et les bénéficiaires.
Les capitaux doivent provenir des pays du Nord et servir à protéger les États du Sud. Cependant, les pays riches éprouvent déjà des difficultés sérieuses à collecter les 100 milliards de dollars promis, soit à peine 4% du montant nécessaire, pour financer les investissements nécessaires dans les pays les moins avancés.
La Conférence des Parties (COP), ou la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, n’intervient que lorsque le consensus est atteint, ce qui semble raisonnable en théorie, mais difficilement réalisable en pratique.
La règle de décision unanime permet à n’importe quel pays, qu’il soit grand ou petit, de mettre son veto à toute initiative.
L’inaction aurait des conséquences catastrophiques, avec les frontières des pays développés déjà sous pression en raison de l’afflux de réfugiés climatiques fuyant les conditions de vie insupportables dans leurs pays d’origine.
Il est peut-être temps de changer notre perspective sur cette somme astronomique de 2 400 milliards de dollars. En fin de compte, il représente moins de la moitié des dépenses internationales annuelles pour l’éducation, et à peine un tiers des investissements dans les services de santé.
De plus, c’est à peu près équivalent aux 2 240 milliards de dollars consacrés à la défense en 2022 dans le monde.
La communauté internationale doit impérativement réagir. L’adaptation au changement climatique et son atténuation sont aussi essentielles que l’éducation et la santé.
Lorsque nous réaliserons que nous n’avons pas d’autre choix, nous surmonterons ce sentiment de "sticker shock".
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