La décision de se réunir à nouveau a été prise à Luanda les 20 et 21 août 2024, lors de discussions sur les mesures à prendre pour restaurer la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Les ministres des Affaires étrangères ont convenu qu’avant de se rencontrer à nouveau, des experts en renseignement du Rwanda, de la RDC et de l’Angola se réuniraient les 29 et 30 août pour examiner ensemble l’arrêt des hostilités dans le Nord-Kivu et la manière dont le groupe armé FDLR serait démantelé.
Comme prévu, les experts en renseignement se sont rencontrés, ont convenu de la manière dont les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) seraient démantelées, et ont préparé les rapports demandés à présenter aux ministres de ces pays.
La dernière réunion qui a rassemblé ces ministres à Luanda avait conclu qu’ils se réuniraient à nouveau les 9 et 10 septembre pour examiner le rapport de ces experts en renseignement, mais cette rencontre n’a pas eu lieu.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Rwanda, l’ambassadeur Olivier Nduhungirehe, était en déplacement professionnel à Séoul, en Corée du Sud, ce 9 septembre, où il a participé à une conférence internationale sur la coopération militaire.
La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, était à Kinshasa ce 9 septembre, où elle a participé à une réunion extraordinaire du conseil des ministres présidée par le président Félix Tshisekedi Tshilombo.
Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya, dans une interview accordée à la journaliste de France 24 Lundi 09 Septembre 2024, a indiqué que les gouvernements de ces trois pays avaient décidé que ces ministres se rencontrent à nouveau le 14 septembre.
Muyaya a déclaré : « Je pense que le 14 septembre 2024, il y aura une nouvelle réunion au niveau ministériel pour examiner les rapports des experts, mais il est crucial de confirmer que l’arrêt général des hostilités est globalement respecté, même s’il y a quelques incidents liés aux sensibilités de la région, ce qui, je pense, nous met sur la bonne voie vers la paix. »
Lors de cette interview, Muyaya a semblé projeter sur le Rwanda la responsabilité de la violation des accords antérieurs qui visaient à résoudre le conflit dans l’Est de la RDC.
Il convient de rappeler la cacophonie entre les autorités militaires et civiles congolaises concernant le démantèlement des FDLR.
Alors que le ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula avait promis à Luanda que son gouvernement préparait un plan pour chasser les FDLR, moins de 24 heures plus tard, il a changé de discours, affirmant qu’ils ne savent pas où se localisent les FDLR.
Le porte-parole de l’armée congolaise, le général Sylvain Ekenge, avait déclaré une « interdiction stricte et sans faille pour tous les soldats, quel que soit leur rang, de nouer ou d’entretenir tout contact avec des miliciens FDLR. Tout contrevenant serait mis aux arrêts et subirait la rigueur de la loi », a-t-il ajouté, pour ne citer que cela parmi plusieurs contradictions autour des FDLR.
Les pourparlers de Luanda ont été initiés par le président angolais, João Lourenço, en 2022, lorsque les tensions montaient entre le Rwanda et la RDC.
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