L’attaque survenue à Gatumba, dans la province de Bujumbura, a été particulièrement meurtrière, entraînant la mort de neuf militaires burundais et d’un policier, selon les déclarations du groupe RED Tabara. Cependant, le gouvernement a rapporté que vingt civils ont également perdu la vie lors de cette tragédie. Cette violence a été récemment suivie par une autre attaque à Buringa, commune de Gihanga en Province Bubanza, où six civils et un soldat ont été tués.

Face à cette escalade de la violence, une réunion de sécurité a été organisée à Gihanga, réunissant des représentants militaires, des forces de police, des autorités locales et des membres des communautés des provinces de Bubanza, Bujumbura et Cibitoke, régulièrement ciblées par RED Tabara.

Le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca, a présidé cette rencontre cruciale, soulignant l’urgence de la situation et la nécessité de trouver des solutions durables pour restaurer la paix et la sécurité. Il a affirmé que la persistance de ces attaques était le symptôme d’un climat de méfiance et de division parmi les Burundais, impliquant probablement des individus au sein même de la population.

Dans son discours, Ndirakobuca a exhorté la population à collaborer avec les autorités en fournissant des informations cruciales sur les auteurs de ces actes de violence, soulignant que de nombreux habitants des régions touchées connaissaient les agresseurs, certains étant même membres de leur propre famille. Il a appelé à la solidarité et à la responsabilité collective pour identifier et dénoncer ceux qui menacent la sécurité nationale.

En plus de l’appel à la collaboration citoyenne, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité dans les zones frontalières avec la République démocratique du Congo, en particulier la forêt de Rukoko et la rivière Rusizi, d’où RED Tabara opère.

Enfin, il a souligné que la violence ne devait pas être une réponse viable aux revendications politiques, appelant au dialogue et à la négociation pour résoudre les différends de manière pacifique et démocratique.

Cette réunion a réuni des militaires, des policiers, des hauts responsables des différentes institutions ainsi que des représentants des communautés locales et des leaders communautaires.

Le Premier ministre du Burundi, Gervais Ndirakobuca, a demandé aux citoyens de fournir des informations.