L’assemblée générale des nations a adoptée l’appellation génocide contre les tutsi et instaurée par la même occasion la journée du 7 avril comme « journée internationale de réflexion sur le génocide contre les tutsi au Rwanda en 1994 ».
En dépit du fait que dans sa décision du 16 juin 2006, la chambre d’appel du tribunal pénal international pour le Rwanda TPIR, a dressé le constat judiciaire concluant qu’il était un fait de notoriété publique qu’entre le 6 avril le 17 juillet 1994, un génocide avait été commis au Rwanda contre le groupe ethnique tutsi.
Rien n’y fait, la position officielle des Etats Unis sur le génocide contre les tutsi ébranle le monde. Les autorités américaines ont un mal fou à nommer le génocide contre les tutsi et continuent, envers et contre tous, de spéculer, de tergiverser et de prêter le flanc aux négationnistes.
Il y a trois ans, lors du Kwibuka27, le ministre rwandais des affaires étrangères avait été très clair. Il avait lancé ce message : « And for those who are struggling to properly name the genocide against the tutsi, it is better not to send us any message today. We will be okay, as we always have been !”
C’est à dire, et pour ceux qui peinent à nommer correctement le génocide contre les tutsi, mieux vaut s’abstenir de nous envoyer de message aujourd’hui. Nous nous en sortirons, comme nous l’avons toujours fait !
Mais le secrétaire d’état, Antony Blinken, au nom des Etats Unis d’Amérique devient récidiviste car il reproduit ses messages antérieurs qui relèvent d’un système de pensée c’est-à-dire d’une idéologie et non d’une démarche scientifique ou tout simplement critique. Ce qui est dommage.
Son discours relève de la falsification de l’histoire et une distorsion des faits qui offre un soubassement rhétorique au négationnisme dans sa diffusion et son évolution. Lui permettant de sortir de son confinement en cette période de Kwibuka30.
On sait tous combien le négationnisme est un instrument de propagande politique utilisé par les héritiers de l’idéologie parmehutu et leurs soutiens.
Cette prise de position à rebours interroge et inquiète. Au nom de quoi et dans quel intérêt les Etats Unis, qui se proclament champions de la démocratie et de la liberté, participent à la déformation de la vérité établie et altèrent la mémoire collective.
Sachant pertinemment que ce discours des officiels américains est de nature à compromettre les efforts inlassables du gouvernement rwandais dans le processus de justice, de réconciliation et de reconstruction.
Est-ce que ce discours américain aide à tirer les leçons pour prévenir ? Loin de là.
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