Le spectre du virus Nipah plane à nouveau sur l’Inde

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 15 septembre 2023 à 04:50

Face à une recrudescence de cas du virus Nipah, l’Inde déploie une série de mesures drastiques. Originaire d’un village en Malaisie, où il fut découvert en 1998, le Nipah inquiète par sa virulence.

Sa première apparition avait provoqué la mort de plus de 100 personnes et l’abattage massif d’un million de porcs. Si ce virus a été relativement discret depuis, il n’en demeure pas moins terrifiant.

Identifié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme l’un des agents pathogènes méritant une recherche prioritaire, aux côtés de géants comme Ebola, Zika et Covid-19, le Nipah possède un taux de mortalité oscillant entre 40% et 75%.

Principalement transmis par des chauves-souris frugivores, il peut aussi se propager d’homme à homme. Fièvre, vomissements, infections respiratoires figurent parmi ses symptômes. Mais sa signature la plus sinistre reste l’inflammation cérébrale, pouvant conduire au coma.

L’État du Kerala en Inde, déjà meurtri par ce fléau lors d’une épidémie en 2018 avec 17 décès, est de nouveau en état d’alerte. Deux décès et quatre cas confirmés y ont été recensés le mois dernier, portant cette maladie au statut de quatrième vague en cinq ans.

L’augmentation des zoonoses, ces maladies transmises des animaux à l’homme, est un phénomène préoccupant. Le développement des voyages internationaux, la perturbation des écosystèmes et l’agriculture industrielle y contribuent, augmentant le risque de propagation.

De plus, le changement climatique pourrait accélérer ces transmissions, comme le souligne une étude de 2022.


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