Le choix du Kenya par le souverain britannique n’est pas anodin : c’est sur ce sol que la mère de Charles, Elizabeth II, s’est vu couronnée reine en 1952, suite au décès de son père, George VI.

La visite, s’étalant sur quatre jours, coïncide avec les célébrations des 60 ans de l’indépendance kenyane, proclamée en décembre 1963.

L’ambassade britannique à Nairobi a souligné cette visite comme un reflet du "partenariat solide et dynamique" entre les deux pays.

Au-delà des cérémonies, elle servira à valoriser les atouts du Kenya, de sa jeunesse entreprenante dans le secteur technologique à ses paysages époustouflants.

Néanmoins, cette escale royale a également pour vocation d’aborder les pages sombres de l’histoire commune des deux nations, notamment durant la période pré-indépendance.

Le Palais de Buckingham a assuré que le roi prendrait le temps de comprendre les préjudices subis par le peuple kényan durant cette époque, en particulier durant « l’état d’urgence » (1952-1960), marqué par la répression sanglante de la révolte des "Mau Mau" contre le pouvoir colonial.

En dépit de ces cicatrices historiques, les liens entre le Kenya et le Royaume-Uni ont prospéré, principalement sous l’ère de Jomo Kenyatta, premier président kényan.

Les relations bilatérales comprennent des avantages commerciaux et des accords diplomatiques, bien que des tensions subsistent, notamment concernant la présence militaire britannique au Kenya.
À Nairobi, Charles et Camilla rencontreront le président William Ruto, des entrepreneurs locaux et participeront à plusieurs cérémonies officielles.

Cette tournée s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large du roi pour renforcer les liens du Royaume-Uni avec les membres du Commonwealth, en proie à des critiques croissantes sur le passé colonial britannique.