« Nous demandons et exigeons de participer sérieusement au Conseil de Sécurité de l’ONU », a déclaré Ramaphosa, mettant en lumière la nécessité d’une représentation équitable dans cet organe décisionnel crucial.
Cette déclaration fait suite à l’annonce par les États-Unis, le jeudi précédent, de leur soutien à la création de ces sièges, mais sans les prérogatives du droit de veto.
Le président sud-africain a souligné que l’exclusion du droit de veto pour l’Afrique équivaudrait à un statut diminué : « Cela signifie que nous devenons encore une fois des citoyens de seconde zone. »
Selon lui, une telle décision ne ferait qu’accentuer le déséquilibre déjà existant au sein du Conseil, où les intérêts des cinq membres permanents actuels (les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine et la Russie) prédominent.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui compte actuellement quinze membres, dont cinq permanents possédant un droit de veto, reflète une structure post-Seconde Guerre mondiale qui, selon de nombreux critiques, n’est plus adaptée aux réalités géopolitiques du XXIe siècle.
Trois des membres non permanents représentent l’Afrique, mais sans droit de veto, leur influence reste limitée.
La réforme du Conseil de sécurité est depuis longtemps une question épineuse. Elle nécessite non seulement l’accord des cinq membres permanents, mais aussi l’approbation des deux-tiers des 193 États membres de l’ONU, rendant toute modification substantielle difficile à atteindre.
L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a réaffirmé cette position lors d’une conférence de presse, indiquant que bien que les États-Unis soutiennent l’ajout de membres, ils ne favorisent ni l’extension du droit de veto à de nouveaux membres ni son abolition pour les actuels.
L’appel de Ramaphosa pour une participation plus équitable et significative de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU trouve un écho chez plusieurs de ses homologues africains, y compris le président Kagame.
Ce dernier a exprimé son soutien à une réforme qui refléterait mieux la diversité et les dynamiques actuelles du monde.
Pour Kagame, une telle réforme est essentielle non seulement pour la justice et l’équité mais aussi pour l’efficacité et la légitimité des décisions prises au sein de ce corps.
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