Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a alerté sur le fait que le continent compte actuellement 24 millions d’adultes affectés par le diabète, un chiffre qui devrait grimper à 55 millions d’ici à 2045 si des mesures substantielles ne sont pas prises.
Les chiffres sont alarmants : en 2021, le diabète a causé 416 000 décès en Afrique, et il s’annonce comme l’une des principales causes de mortalité sur le continent d’ici 2030, à moins que les communautés ne réorientent leurs modes de vie vers plus de santé, notamment par la pratique régulière d’une activité physique.
Mme Moeti a souligné que le diabète engendre des conséquences dévastatrices sur l’ensemble du corps, et que sans une gestion adéquate, il peut déboucher sur des complications handicapantes, voire mortelles. La pression économique que le diabète exerce sur les familles est également à prendre en compte, d’où l’importance cruciale de contrôles réguliers combinés à un traitement de qualité pour minimiser les décès liés à la maladie.
Plus préoccupant encore, 54 % des personnes vivant avec le diabète en Afrique demeurent non diagnostiquées, risquant ainsi de succomber à la maladie en raison du retard dans l’administration de traitements prolongeant la vie, tels que l’insuline. Une sensibilisation accrue et une capacité de diagnostic généralisée au sein des communautés sont impératives, selon Mme Moeti.
L’OMS a élaboré des outils pour lutter contre les maladies non transmissibles, dont le diabète, en mettant l’accent sur le dépistage précoce et la fourniture de soins opportuns dans la région africaine.
Pour contrer cette menace grandissante, le représentant de l’OMS a appelé les gouvernements à investir massivement dans la prévention du diabète, en adaptant les approches aux spécificités locales. Cela passe notamment par la promotion d’une alimentation riche en fibres et en vitamines, la sensibilisation à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, l’encouragement à l’exercice physique, ainsi que la mise à disposition de médicaments vitaux pour les patients.
M. Moeti a insisté sur la nécessité de former les professionnels de la santé à la prise en charge du diabète, ainsi que sur le renforcement de la surveillance de la maladie et la notification des nouveaux cas, autant de mesures cruciales pour contenir l’essor dévastateur de cette épidémie silencieuse qui frappe l’Afrique.
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