La situation au Soudan se détériore de jour en jour. Depuis le début des hostilités le 15 avril, des centaines de personnes ont perdu la vie et des milliers d’autres ont été blessées.
"La violence doit prendre fin. Elle risque de provoquer un embrasement catastrophique au Soudan, avec des répercussions dans toute la région et bien au-delà", a-t-il averti.
M. Guterres a tiré la sonnette d’alarme lors de son allocution au début d’un débat public du Conseil de sécurité sur le multilatéralisme.
"Je condamne avec fermeté les bombardements indiscriminés sur des zones civiles, y compris des centres de santé. J’exhorte les parties à mettre un terme aux opérations militaires dans les zones densément peuplées et à faciliter l’accès inconditionnel à l’aide humanitaire. Les civils doivent pouvoir obtenir de la nourriture, de l’eau et d’autres fournitures essentielles, ainsi qu’évacuer les zones de combat", a déclaré António Guterres.
Le chef de l’ONU a affirmé être en contact étroit avec les parties impliquées dans le conflit, les appelant à apaiser les tensions et à revenir à la table des négociations.
Il a ajouté que les Nations Unies, en collaboration avec leurs partenaires, continueront de déployer des efforts pour mettre un terme définitif aux combats le plus rapidement possible.
"En coopération avec les organisations humanitaires sur place, nous adaptons notre présence au Soudan afin de continuer à soutenir la population soudanaise. Soyons clairs : les Nations Unies ne quittent pas le Soudan. Nous nous engageons auprès du peuple soudanais, en soutenant son aspiration à un avenir pacifique et sûr. Nous sommes à leurs côtés en ces temps difficiles", a souligné António Guterres.
Il a précisé avoir autorisé la relocalisation temporaire de certains membres du personnel de l’ONU et de leurs familles, à l’intérieur et à l’extérieur du Soudan.
L’organisation mondiale compte environ 4 000 employés au Soudan, dont 800 sont internationaux.
M. Guterres a exhorté tous les membres du Conseil de sécurité à user de leur influence pour mettre un terme à la violence au Soudan, rétablir l’ordre et revenir sur la voie de la transition démocratique.
"Nous devons tous faire tout notre possible pour ramener le Soudan du bord du précipice", a-t-il conclu.
Les violents affrontements entre les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide ont éclaté le 15 avril à Khartoum, la capitale, et dans d’autres régions, compromettant gravement les espoirs d’un retour au pouvoir civil.
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