Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police burundaise et du ministère de la Sécurité intérieure, a déclaré que 38 personnes avaient été blessées. Le Burundi a rapidement pointé du doigt le Rwanda.
En réponse, dans une déclaration du dimanche 12 mai 2024, le gouvernement rwandais a exhorté le Burundi à résoudre ses problèmes internes sans impliquer le Rwanda dans de telles affaires qu’il juge méprisables.
« Il est clair que quelque chose ne va pas au Burundi pour que son gouvernement accuse le Rwanda des récentes explosions de grenades à Bujumbura, un événement avec lequel nous n’avons absolument aucun lien et aucune raison de nous impliquer. Le Burundi a un problème avec le Rwanda, mais nous n’avons aucun problème avec le Burundi », précise le communiqué.
D’après des sources locales, 3 grenades ont été lancées le soir des faits. Deux ont explosé parmi des passagers faisant la queue dans la gare routière du centre-ville, près de l’ancien marché central de Bujumbura, à 19h30, tandis que l’autre a visé un poste de police en charge de la protection des institutions burundaises, appelé API.
Parmi les blessés, cinq ont été grièvement touchés, mais il n’y a eu aucun décès, assure le Burundi.
L’affaire a suscité une controverse supplémentaire car parmi les individus arrêtés par le Burundi samedi suivant l’attaque, l’un d’eux était déjà en détention depuis plusieurs jours, soulevant des questions sur sa participation réelle à l’événement.
Le Burundi est secoué par des tensions internes dues à l’inflation persistante et à la difficulté d’accéder à des produits de première nécessité comme les produits pétroliers, le sucre et les boissons, exacerbées par une pénurie flagrante de devises.
Le président Ndayishimiye fait face à des mécontentements internes, y compris parmi d’anciens collaborateurs de l’ex-général Alain Guillaume Bunyoni, reconnu coupable de divers crimes, y compris une tentative de coup d’État, et condamné à perpétuité.
Bunyoni, un influent militaire du parti au pouvoir, avait accumulé une grande fortune pendant presque deux décennies au sein du gouvernement burundais.
Des divisions au sein de l’armée burundaise sont également apparues concernant l’envoi de troupes à l’Est de la République démocratique du Congo pour combattre le groupe M23.
La majorité des soldats déployés sont des Tutsi, souvent mal équipés et parfois incertains des raisons du conflit, dans une région où beaucoup préconisent une résolution politique plutôt que militaire.
Récemment, certains soldats ont manifesté à Goma pour protester contre le traitement qu’ils subissent.
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