Cette initiative ambitieuse vise à accroître les chances que les mères donnent naissance à des bébés en bonne santé, épargnés des problèmes de malnutrition. Le Dr Nsanzimana a expliqué que cela réduirait le risque de naissance d’enfants de faible poids ou prématurés, deux facteurs ayant un impact significatif sur la croissance infantile.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre de mesures complémentaires pour lutter contre les maladies dans la région de Ngororero. Afin de combattre l’obésité, les jeunes sont encouragés à améliorer leur alimentation, garantissant ainsi leur santé pendant la grossesse. Cette initiative s’aligne sur l’objectif du Rwanda de réduire le taux de retard de croissance infantile de 33 % (selon les données de l’Enquête Sanitaire et Sociale de 2020) à moins de 19 % d’ici 2024.

La lutte contre la tuberculose est également mise en avant, avec une attention particulière portée aux soins des nouveau-nés et à la protection des fœtus. En réponse aux lacunes identifiées dans les institutions de santé existantes, de nouvelles stratégies de lutte contre le retard de croissance sont mises en œuvre. Ces stratégies impliquent des efforts accrus pour prévenir le retard de croissance avant la conception et pendant la grossesse.

L’approche innovante, connue sous le nom de Supplément Prénatal en Micronutriments Multiples (MMS), est révolutionnaire à l’échelle mondiale. Le Ministre Nsanzimana a souligné que les femmes enceintes recevront désormais une dose contenant 15 vitamines et minéraux, une augmentation significative par rapport à la norme précédente de deux nutriments. Le programme débutera dans les régions qui présentent des taux de pauvreté plus élevés, notamment Rutsiro, Rubavu, Nyabihu, Ngororero, Musanze, Burera et Gicumbi.

Une attention particulière est accordée aux jeunes, tenant compte de leur rôle dans la lutte contre l’obésité et dans la promotion de la santé future des parents. Le Ministre Nsanzimana a souligné l’importance de préparer les jeunes adultes à la parentalité en encourageant des habitudes alimentaires saines.

Il a insisté sur l’approche globale en déclarant : « Cela ira de pair avec les suppléments qu’elles recevront pendant la grossesse ; tout cela mis ensemble nous aidera à lutter contre la malnutrition des bébés. C’est comme récolter ce que nous semons, à la naissance de l’enfant, contrairement à ce qu’il était avant, lorsque beaucoup d’efforts étaient nécessaires une fois que l’enfant était déjà né."

Les directives soulignent l’importance pour les jeunes d’éviter la consommation excessive d’alcool, ainsi que les aliments et les boissons riches en sel, sucre et graisses, tout en mettant l’accent sur la consommation de légumes et de fruits dès le plus jeune âge.