"Déplorant que le gouvernement belge semble avoir cédé aux pressions du gouvernement de la RDC, ainsi qu’aux actions propagandistes d’organisations négationnistes et ou pro génocidaire, par qui la décision a été divulguée", a-t-elle déploré ce mercredi 26 courants. Le gouvernement belge n’a pas encore commenté publiquement la situation, apparemment embarrassé par la fuite de l’information par un canevas de négationnistes.

L’éviction belge a en effet été divulguée par l’ASBL Jambo News, un média appartenant à un groupe d’exilés rwandais extrémistes, des héritiers de génocidaires convertis en révisionnistes notoires, regroupés sous association de malfaiteurs.

Que Jambo news ait eu la primauté de la nouvelle, le fait a suscité l’ire de l’opinion rwandaise ; illustration avec ce tweet :

@BelgiumMFA #Belgique : Qui ne dit mot consent. Que vos positions diplomatiques internes, minables soient- elles soient guidées par des rumeurs de rue et publiées en premier par Jambo ASBL, c' est une honte. Quelque membres de @Jambonewsnet @jamboasbl sont descendants du Premier…

— Tom Ndahiro (@TomNdahiro) July 25, 2023

Depuis, elle a suscité une réaction négative sur diverses plateformes de médias sociaux, la majorité considérant que ce moment est un tournant dans les relations diplomatiques entre la Belgique et le Rwanda, soulevant des questions sur l’avenir de leur coopération et de leur engagement sur les questions régionales.

Des rapports indiquent que le soutien assertif de la Belgique envers la RDC a joué un rôle clé dans le rejet de l’accréditation de l’ambassadeur Karega. Dans le contexte de tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, la Belgique a cherché à renforcer ses liens avec la RDC.

Karega, nommé ambassadeur accrédité à Bruxelles en mars 2023, était censé remplacer Dieudonné Sebashongore. Il avait auparavant servi en tant qu’ambassadeur en Afrique du Sud et en RDC.