La lueur d’espoir kényane pour un Haïti en crise

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 3 octobre 2023 à 04:06

Après douze mois d’indécision, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé lundi 02 Octobre 2023, l’envoi en Haïti d’une force multinationale, dirigée par le Kenya.

Une initiative destinée à épauler les forces de police haïtiennes, largement débordées par la violence des gangs. Jean Victor Généus, le ministre haïtien des Affaires étrangères, s’est exprimé sur cette résolution, la qualifiant de « lueur d’espoir ».

En effet, les gangs dominent une grande partie de la capitale, utilisant la violence à des niveaux sans précédent, allant des viols comme moyen d’intimidation à des kidnappings pour obtenir des rançons.

L’intervention étrangère était souhaitée depuis près d’un an par Ariel Henry, le premier ministre haïtien, et Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.

Cependant, la communauté internationale se montrait réticente, en partie en raison de ses expériences précédentes en Haïti.

La situation a évolué lorsque le Kenya a proposé de diriger cette force, prévoyant l’envoi de 1000 hommes.

Alfred Mutua, ministre kényan des Affaires étrangères, a souligné que cette mission visait non seulement à restaurer la paix, mais aussi à reconstruire le pays sur le plan politique, économique et social.

La résolution a été approuvée avec 13 votes pour et 2 abstentions, provenant de la Chine et de la Russie.

La mission a pour objectif d’assister la police haïtienne, en particulier dans la lutte contre les gangs, et de faciliter la tenue d’élections, inexistantes depuis 2016.

De graves préoccupations demeurent, notamment le trafic d’armes et le rôle des grandes puissances.

Cependant, malgré ces enjeux, l’intervention semble être un pas positif pour Haïti.

Protestations contre l’insécurité persistante des habitants du quartier Carrefour-feuilles, à Port au Prince, Haïti, le 13 Août 2023. © AFP

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