À l’approche de la publication d’un rapport du secrétaire général de l’ONU sur la reconfiguration de la Monusco, la mission de l’ONU en RDC, le gouvernement congolais a été pointé du doigt. Les progrès effectués par ce dernier ont été jugés insuffisants par le Conseil de sécurité, certains membres remettant même en question la possibilité d’un retrait total de la Monusco à la fin de l’année.
L’inquiétude majeure des membres du Conseil est de créer un vide sécuritaire en cas de retrait de la Monusco dans le contexte actuel d’instabilité.
Même la Chine et la Russie, généralement discrètes, ont exprimé des réserves lors de la réunion de lundi 26 juin 2023.
Du côté des États-Unis, la préoccupation est à son comble, face aux demandes insistantes de Kinshasa pour le départ de la Monusco après les élections de décembre.
Ils doutent que le pays parvienne à remplir les conditions minimales requises pour un retrait sécurisé et ordonné de la mission onusienne.
Bien que les efforts de Kinshasa aient été soulignés par les trois pays africains du Conseil (Gabon, Ghana et Mozambique), de nombreux autres membres ont lancé un appel urgent au gouvernement de la RDC.
Leur leitmotiv ? Une meilleure protection des civils, notamment des enfants, victimes de violences sexuelles à une échelle alarmante. Ils pressent le gouvernement à intensifier la poursuite judiciaire des membres des groupes armés auteurs de crimes, percevant la récente visite du procureur de la Cour pénale internationale en RDC comme un signal d’alarme.
En réponse, l’ambassadeur congolais a rejeté la responsabilité sur le M23 et les ADF, les accusant de saboter le processus de Luanda.
Ce mardi 27 juin 2023, la Quadripartite de l’Union africaine se tient à Luanda, capitale angolaise. À cette occasion, la Conférence internationale de la région des Grands Lacs, la Communauté de l’Afrique de l’Est, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et la Communauté de développement de l’Afrique australe, examineront la situation en RDC.
Cette initiative, proposée par Moussa Faki, président de la Commission de l’UA, début juin, mettra en lumière les responsabilités du gouvernement congolais dans la situation actuelle.
Les attentes sont grandes et les enjeux de taille. La communauté internationale attend avec impatience les résultats de cette rencontre quadripartite, espérant une prise de conscience et une action concrète de la part du gouvernement congolais pour améliorer la situation dans le pays.
En ce jour, l’attention de la communauté internationale est rivée sur Luanda, car les résolutions qui y seront adoptées détermineront indéniablement la trajectoire future de la République Démocratique du Congo.

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