Cette décision, annoncée mercredi 21 août par le Gouverneur de la BNR, John Rwangombwa, s’inscrit dans le cadre des efforts visant à stimuler les prêts et à dynamiser l’activité économique du pays.
Lors de la publication de la déclaration trimestrielle du Comité de Politique Monétaire (CPM) et du rapport sur la Stabilité Financière, le Gouverneur Rwangombwa a souligné que cette réduction du taux d’intérêt fait suite à une stabilisation de l’inflation, qui reste dans les limites prévues par la BNR.
En effet, l’inflation s’est établie à 5,1 % au deuxième trimestre de l’année 2024, contre 4,7 % au premier trimestre.
"Selon nos prévisions pour l’ensemble de l’année, nous ne pensons pas que l’inflation dépassera 5 %. Nous estimons que cette tendance devrait se maintenir cette année et l’année prochaine, et qu’elle restera dans la fourchette cible que nous avons fixée", a déclaré Rwangombwa.
Le Gouverneur a également précisé que cette décision de réduction du taux directeur a été prise en réponse à la maîtrise de l’inflation, qui se maintient dans les limites souhaitées par la BNR.
"Étant donné que l’inflation se situe dans la fourchette que nous souhaitons, nous avons jugé nécessaire de réduire le taux directeur de la Banque Centrale de 7 % à 6,5 %", a-t-il expliqué.
La BNR vise à maintenir l’inflation dans une fourchette comprise entre 2 % et 8 %, afin de garantir la stabilité économique.
Pour l’instant, les prévisions montrent que l’inflation, qui était de 4,7 % au premier trimestre 2024, est passée à 5,1 % au deuxième trimestre.
Cette augmentation, bien que modérée, est en grande partie due à la hausse des prix des services de transport, résultant de l’augmentation des tarifs de transport en mars et avril de cette année.
Toutefois, cette hausse a été partiellement atténuée par la baisse de l’inflation des produits alimentaires périssables, qui est passée de 2,5 % à 1,6 % grâce à une bonne récolte de patates douces, manioc, tomates, haricots et bananes au cours des saisons agricoles B et A de 2024.
Malgré ces développements positifs, la BNR reconnaît que des défis subsistent, notamment les tensions géopolitiques comme les conflits au Moyen-Orient et la guerre en Ukraine, ainsi que les risques liés au changement climatique, qui pourraient affecter l’agriculture et, par conséquent, l’offre de produits alimentaires.
L’économie rwandaise continue de croître
En juin, l’Institut National de la Statistique du Rwanda (NISR) a rapporté que l’économie du pays a enregistré une croissance de 9,7 % au premier trimestre de 2024.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) pour cette période a été évalué à 4 486 milliards de francs rwandais, en hausse par rapport aux 3 904 milliards de francs rwandais du premier trimestre de l’année précédente.
Cette croissance soutenue, conjuguée à une inflation maîtrisée, témoigne de la résilience de l’économie rwandaise, qui continue de se renforcer malgré les défis mondiaux.
La réduction du taux directeur par la BNR devrait ainsi encourager une reprise plus vigoureuse des prêts, stimulant davantage les activités économiques et contribuant à la réalisation des objectifs de croissance du pays.
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