Le mardi 12 septembre 2023, un séisme politique a secoué Washington : la Chambre des représentants, dominée par les républicains, a entamé une enquête sur une éventuelle destitution du président Joe Biden, reprochant à ce dernier d’avoir « menti » à la nation au sujet des activités litigieuses de son fils, Hunter, à l’étranger.
Ce bras de fer politique a débuté avec l’accusation portée contre le président par les élus républicains.
Selon la Constitution américaine, le Congrès peut entamer une procédure de destitution contre le président pour « trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs ».
Ce processus se scinde en deux phases. La première, dite « impeachment », requiert que la Chambre des représentants vote à la majorité simple des chefs d’accusation à l’encontre du président. Si cette étape est franchie, le Sénat prend ensuite le relais en organisant le procès du chef d’État.
Cependant, une condamnation nécessite une majorité de deux tiers, entraînant alors la destitution automatique du président.
À ce jour, aucun président américain n’a subi une telle sanction. Trois ont été mis en accusation : Andrew Johnson, Bill Clinton et Donald Trump (ce dernier à deux reprises).
Néanmoins, tous ont été acquittés. Richard Nixon avait, lui, choisi la voie de la démission en 1974, prévoyant sa probable destitution suite au scandale du Watergate.
Il est important de noter que, contrôlé par les démocrates, le Sénat semble actuellement en faveur de Biden, rendant sa destitution improbable.
Mais pourquoi cette manœuvre maintenant ? Depuis son élection, Biden est la cible de l’aile trumpiste du Parti républicain. Ces tensions se sont intensifiées après que les républicains aient remporté la majorité à la Chambre des représentants au début de l’année.
Kevin McCarthy, à la tête de la Chambre, a cédé aux pressions de l’aile trumpiste pour lancer cette enquête.
Selon les experts, comme le politologue Larry Sabato, McCarthy aurait risqué sa position s’il avait omis de donner suite à cette demande.
Cependant, les démocrates voient cette démarche comme une stratégie politique à l’approche des élections présidentielles.
En effet, Joe Biden pourrait être opposé à Donald Trump, malgré les multiples inculpations de ce dernier, lors des prochaines élections.
Les conséquences de cette manœuvre restent à définir. Pour Larry Sabato, Politologue américain connu pour ses commentaires sur les élections américaines, ce geste pourrait se retourner contre les républicains, faute de preuves solides.
Toutefois, les auditions télévisées pourraient écorner l’image de Biden. Au-delà de cela, cette démarche risque d’exacerber les tensions entre démocrates et républicains, alors qu’un accord budgétaire est urgent, faute de quoi les finances publiques pourraient être paralysées.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!