L’Académie suédoise royale des sciences les a choisis pour leurs travaux pionniers sur le déplacement des électrons à l’intérieur des atomes et des molécules.

Leur génie réside dans la création d’impulsions de lumière ultracourtes, qualifiées d’attosecondes. Pour situer cette infime mesure, l’Académie rappelle :

"Il y a autant d’attosecondes en une seconde qu’il y a eu de secondes depuis la naissance de l’univers".

Anne L’Huillier, enseignante à l’université de Lund, marque l’histoire en devenant la cinquième femme à se voir décerner ce prestigieux prix depuis 1901. Elle a révélé avoir été contactée par le jury pendant qu’elle donnait un cours et a exprimé son émotion face à cette distinction rare pour une femme.

Les rôles des autres lauréats sont également mis en exergue : Pierre Agostini est actuellement professeur à l’Ohio State University, tandis que Ferenc Krausz dirige l’Institut Max Planck en Allemagne.

Ce trio succède à des pionniers de la physique quantique récompensés l’an dernier. Ils se partageront la somme record de onze millions de couronnes, soit 9.900.000$, valeur nominale la plus élevée jamais attribuée pour un Nobel, grâce à l’amélioration de la situation financière de la Fondation Nobel.

L'Académie royale des sciences a annoncé ce mardi 03 Octobre, les lauréats du Prix Nobel de physique 2023 à Stockholm.