L’Union africaine exhorte à une action conjointe contre le trafic et la disponibilité de stupéfiants en Afrique

Les plus hautes autorités de l’Union africaine (UA) lancent un appel pressant aux acteurs publics et privés du continent africain, les enjoignant à conjuguer leurs efforts pour combattre le fléau du trafic et de l’offre de drogues.

Cette initiative émane d’Angela Martins, directrice par intérim du développement social, de la culture et du sport au sein de la Commission de l’UA. Son appel retentissant a pris forme lors d’une consultation continentale d’experts techniques axée sur la réduction de la demande en drogues, selon les informations diffusées par l’UA dans un communiqué publié récemment.

"Si les mesures de répression du trafic et de l’offre de drogues revêtent indéniablement une importance cruciale, nous reconnaissons qu’il est tout aussi impératif de s’atteler à réduire la demande", a affirmé Mme Martins. "En mettant l’accent sur la prévention, le traitement, la réhabilitation et la réinsertion, nous avons la possibilité de briser le cycle vicieux de la consommation de drogues et de la dépendance, contribuant ainsi à l’épanouissement de communautés plus saines et résilientes."

La directrice a mis en exergue la nécessité du dialogue, du partage des connaissances et de la coopération entre experts, décideurs politiques, la société civile et l’ensemble des parties prenantes. Elle a souligné avec conviction qu’aucun pays, en isolation, ne pourrait efficacement s’attaquer à la menace grandissante que représente la drogue.

Mme Martins a également insisté sur la pertinence d’élaborer des stratégies globales qui s’attaquent aux racines et aux conséquences de la consommation de drogues grâce à une action collective et une coopération internationale, a rapporté Xinhua.

Cette consultation dédiée à la réduction de la demande de drogues a été soigneusement planifiée pour approfondir le rapport de 2023 du réseau panafricain d’épidémiologie sur la consommation de drogues. Ce rapport vise à améliorer la sécurité sanitaire et le bien-être socio-économique des Africains en ciblant la consommation de substances et son traitement.

Selon l’UA, le trafic de drogues illicites, la toxicomanie et les activités criminelles connexes ont des conséquences substantielles qui entravent les efforts consentis par l’Afrique pour atteindre une paix, une sécurité et une prospérité durables. Au fil du temps, le nombre de personnes consommant des drogues en Afrique a connu une croissance exponentielle, ce qui s’accompagne d’une hausse correspondante des cas de troubles liés à la consommation de drogues et de comorbidité, notamment parmi les jeunes.

Cette tendance à la hausse de la consommation de drogues en Afrique résulte d’un marché en expansion pour les stupéfiants, y compris ceux produits localement. À cela s’ajoute le fait que l’Afrique est une plaque tournante majeure du trafic de drogues, une situation où une proportion significative de ces substances reste sur le marché intérieur du continent.

L’Union africaine exhorte à une action conjointe contre le trafic et la disponibilité de stupéfiants en Afrique